Rohr s'en contente

 

Extrait

 

 

Gernot Rohr, l'entraîneur niçois, avait annoncé la couleur avant la réception de Metz. « Ce match est un tournant de la saison et une occasion à ne pas laisser passer pour s'approcher des places européennes. »

Un tournant raté, donc, puisque les Niçois, amorphes et immobiles en première période, n'ont pas fait mieux que le match nul (1-1) face à une équipe de Metz venue pour défendre, ce qu'elle fit parfaitement en dépit d'une terrible erreur de Meniri, et repartie comblée. C'est un Rohr pourtant satisfait et souriant qu'on a retrouvé dans le vestiaire vers 22 heures, conscient que son équipe a réalisé une première mi-temps pitoyable que la fatigue née du match nul ramené du Parc des Princes dimanche dernier (0-0) n'explique qu'en partie.

Lâché par ses défenseurs centraux en début de match, Rohr justifiait également cette entame de match par l'absence de ses trois perles du milieu, Bigné, Everson et Pitau, blessés et apparemment indispensables. Un handicap que ses joueurs ont fini par oublier au fil d'une deuxième période dominée de bout en bout dans un système, modifié au repos, pour le moins risqué. Aligner trois attaquants - Cherrad, Lasiandes et Meslin - face aux rapides contreurs messins était effectivement aléatoire, mais cela s'avéra plus folichon.

« On a tout tenté en deuxième mi-temps et je n'ai rarement vu autant de bonnes choses cette saison, notamment sur les côtés. Mais on a manqué de réalisme et de réussite, et puis Metz est redoutable à l'extérieur », déclarait ainsi Rohr à d'une rencontre marquée par les prestations de Sammy Traoré, côté niçois, et Tressor Moreno, côté messin.

Mené au score, fatigué, privé de ses meilleurs joueurs, exposé à une redoutable équipe de contre qui aurait pu faire le break rapidement, Nice s'en sort donc plutôt bien. En attendant une suite apparemment clémente : Montpellier et Guingamp à domicile, Toulouse à l'exterieur.

« C'est vrai, j'espérais que ce match soit le tournant, concluait Rohr. Mais si on avait perdu, on aurait carrément tourné le dos au haut du tableau. Là, on gagne deux places,  non ? On a tourné ni dans un sens ni dans l'autre mais on avance quand même. »

C'est également le cas de Metz, qui a une nouvelle fois prouvé de meilleures aptitudes à l'extérieur, dès lors qu'il faut attendre pour surprendre. Le 17 décembre, les deux équipes se retrouveront en Coupe de la Ligue, toujours au stade du Ray. Et tout le monde n'affichera pas cette fois le même sourire à l'issue de la rencontre.