Olivier Echouafni :
«Que du plaisir»
Olivier Echouafni, Nice, après avoir lutté pour assurer son maintien la saison dernière, réussit cette fois un début de saison remarquable. Comment expliquez-vous ce changement ?
Déjà, il
y a eu quelques changements. Les dirigeants ont essayé de construire à
l'intersaison un groupe plus expérimenté et de mettre en valeur le talent du
groupe. Des joueurs sont partis (Bellion, Vahirua, Fanni, Camara), d'autres sont
arrivés (Hognon, Hellebuyck, Bamogo, Barul). Et, pour ceux qui sont restés, je
crois qu'il y a eu une vraie prise de confiance. On ne voulait absolument pas
rééditer ce que l'on a vécu la saison dernière. Cela a marqué les esprits, on en
a tous souffert toute la saison et on a voulu repartir sur de nouvelles bases.
C'est ce que l'on est en train de faire.
Lors du vrai faux
départ de Frédéric Antonetti, la saison dernière, on a senti tout le groupe
derrière lui. Cet épisode a-t-il finalement fait du bien à l'équipe ?
Oui, on sortait de deux matches malheureux à Nantes (0-1) où on s'incline à la
dernière minute du temps additionnel, et contre Toulouse (0-1), où on perd après
avoir manqué un penalty. Le président a voulu démissionner, le coach a failli
partir. Et, finalement, tout cela nous a permis de faire un résultat à Lyon
(1-1), puis d'enchaîner quatre victoires de rang. C'est ce qui nous a sauvés.
Pensez-vous que cette
équipe de Nice, qui pointe à deux points du podium, puisse encore s'améliorer ?
Oui, je crois qu'on doit être plus solides à l'extérieur. On a un très bon bilan
à domicile, mais on doit mieux faire en déplacement. On peut aussi s'améliorer
encore offensivement, savoir tuer le match quand il le faut car derrière on sait
qu'on est costaud et qu'on peut tenir un résultat. On doit simplement cultiver
un instinct de tueur devant.
Votre prochain match
vous envoie justement à Monaco, qui reste sur quatre matches sans encaisser le
moindre but. Quelles seront vos ambitions pour ce derby ?
C'est un formidable challenge, et tout peut arriver. On a nous aussi une série
en cours puisqu'on est invaincus depuis cinq matches. Le stade sera acquis à
notre cause, avec pas moins de 12 000 Niçois. On ira donc là-bas avec des
ambitions, surtout que ce match nous réussit assez souvent dans l'ensemble.
Quelles sont les
vraies ambitions de l'OGC Nice cette saison ?
En sachant ce que l'on a vécu l'an dernier, on ne vise pas trop haut. Le
Championnat est très serré, puisque Paris, relégable, n'est qu'à sept points. On
sait que ça peut aller très vite, dans un sens ou dans l'autre. Notre vrai
objectif est d'assurer le maintien et de comptabiliser au plus vite les 42
points nécessaires pour y arriver. Après, si au mois de mars, on touche toujours
les équipes qui jouent l'Europe, on pourra toujours revoir nos ambitions à la
hausse.
A titre personnel,
vous semblez vous épanouir dans cette équipe, surtout que vous avez la confiance
du coach...
Oui, je n'ai manqué qu'un match, le premier, parce que j'étais suspendu. Ce
n'est que du plaisir pour moi, je vis ces moments-là avec beaucoup de passion,
beaucoup d'adrénaline, parce que je sais que ça va bien finir par s'arrêter. Je
prends les matches les uns après les autres et ce ne sont que de grands moments,
surtout en ce moment où on est dans une bonne série. Au niveau du groupe, il y a
une très bonne ambiance, on se lance des défis et on essaie de les atteindre.
Souvent, ça marche.
Vous avez aujourd'hui
35 ans. Combien d'années vous donnez-vous encore au haut niveau ?
Je me sens bien physiquement et dans la tête. Je ferai un point à la fin de la
saison mais tant que mon corps me le permet, je continuerai. Je me donne encore
un an, peut-être deux.
A Nice ?
A Nice ou ailleurs. Mais ma préférence va bien évidemment à Nice, j'aimerais
terminer ici. Et, surtout, connaître le nouveau stade.