Olivier Echouafni :

« Aujourd’hui, je m’éclate »

 

 

Samedi avant le coup d’envoi de Nice-Valenciennes, Fabrice Mauro, le Président de l’association Sian d’Aqui, vous remettra un trophée ainsi qu’à Florent Balmont pour avoir porté plus de 100 fois le maillot de l’OGC Nice en tant que titulaire. Une récompense qui doit vous toucher je suppose…

Vous me l’apprenez. C’est toujours sympa de recevoir quelque chose. Surtout que là, cela récompense quelque part notre longévité au sein du club. C’est une récompense touchante et un clin d’œil que j’apprécie.

A part Strasbourg, où vous n’êtes restés que deux saisons, on peut dire que vous êtes un joueur de club attaché à ses couleurs. Vous êtes notamment restés cinq ans à Marseille et vous êtes depuis cinq ans à Nice. C’est assez rare de nos jours.

C’est un peu rare, c’est vrai. Mais cela arrive. Certains joueurs restent toute une carrière dans leur club. Il n’y en plus beaucoup, mais il en reste. Il y a plus de facilités de départ de nos jours, mais j’aime bien la stabilité. Quand on change de club et qu’on a une famille, il y a beaucoup de changement et il faut savoir s’adapter. Ce n’est pas évident. Si je me sens bien dans un club, j’essaye d’y rester le plus longtemps possible. Et puis je m’attache très facilement.

Mais pourquoi justement l’OGC Nice ? Que représente pour vous ce club ?

C’est le club de ma région. Quand j’étais en équipe de jeune, je jouais très fréquemment contre l’OGC Nice. Aujourd’hui, c’est une grande fierté de porter ce maillot en étant pro. C’est un symbole fort.

Au soir où il faudra raccrocher les crampons, c’est Nice ou Marseille qui restera le plus ancré en vous ?

Je vous le dirais le jour ou je raccrocherais (rires). Tout ce que je peux dire, c’est que j’ai commencé ma carrière à Marseille et que j’espère la finir à Nice. Cela peut être un beau challenge de fin de carrière avec pourquoi pas une Coupe ou une qualification européenne. On peut rêver.

Quel est votre meilleur souvenir avec l’OGC Nice ?

Il y en a deux : la qualification pour la finale de Coupe de la Ligue en 2006 et le 4-3 à Monaco. Nous étions menés 3-0 après 65 minutes de jeu et on marque quatre buts en 25 minutes, dans un derby, à l’extérieur. C’est plutôt rare. Ce fut un grand moment pour les supporters mais aussi pour nous. C’est pour cela qu’on aime ce métier. C’est pour vivre des moments comme ceux là.

Et votre plus mauvais souvenir ? La finale perdue de Coupe de la Ligue je suppose ?

Oui, j’ai vraiment eu l’impression qu’on me l’a enlevée. Elle nous tendait les bras et au dernier moment, elle est partie dans d’autres.

On entend souvent parler de Nice pour des raisons extra-sportives. La saison dernière il y eu des problèmes de présidence, le vrai-faux départ d’Antonetti. En tant que joueur on ne se pose aucune question ?

On essaye de faire abstraction. Complètement. On doit être concentré sur le terrain. On a eu un début de saison difficile l’année dernière, il y a eu beaucoup de secousses pendant six mois, mais les joueurs ont gardé une ligne de conduite et on s’est sauvé. Il y a un état d’esprit ici. L’équipe ne laisse jamais tomber. Tout le monde va de l’avant malgré ce qui se passe autour. On ne lâche rien malgré les difficultés.

Vous êtes maintenant âgé de 35 ans. Combien d’années vous donnez vous encore ?

Je ne sais pas. Je suis en fin de contrat en fin de saison. Aujourd’hui, je prends beaucoup de plaisir. On vit un très bon début de saison. Pourquoi pas continuer un an ou deux ? On fera un point en décembre avec les dirigeants. Il y a un très bon climat et une très bonne entente. On aura tout le loisir de discuter dans les prochaines semaines.

Votre objectif semble quand même de terminer votre carrière chez les Aiglons ?

J’avais dit il y a trois ans que j’aimerai terminer ma carrière dans le nouveau stade. Aujourd’hui, le projet ne sort pas de terre. A partir d’avril, après les élections, il peut peut-être voir le jour. Cela peut rester un objectif.

Est-ce que rester dans l’encadrement pourrait vous tenter ?

Pourquoi pas. Mais aujourd’hui je pense d’abord au terrain. Ca me parait encore loin tout ça. Certes, il faut savoir dire stop et passer à autre chose, mais je n’en suis pas là. Aujourd’hui, je m’éclate. Tant que mon corps et le mental suivront, je continuerai.