Olivier Echouafni, l’expérience en plus
Extrait du Journal de l'Ile
Votre expérience rennaise s’est achevée sans jouer, vous avez dû être soulagé de signer à Nice ?
“Je suis revenu dans ma
région, dans un club que j’apprécie énormément. C’est vrai qu’après quelques
semaines de galère en début de saison avec Rennes, je suis rentré chez moi avec
bonheur.
Vous êtes né à
Menton, près de Nice. Le choix de l’OGC est celui du coeur ?
Non, c’était vraiment un
concours de circonstances. Le coach cherchait simplement un milieu de terrain
pour compléter son effectif. Il s’est avéré que Rennes me laissait libre à ce
moment là. Nous avons trouvé une solution assez rapidement puisqu’il n’a fallu
que cinq jours pour trouver un terrain. Le 28 août, je signais à Nice. Le coach
avait envie de me voir rejoindre ce groupe et de mon côté, je voulais absolument
retrouver les terrains et jouer.
C’est un concours de
circonstances heureux ?
Oui, d’autant que ce
groupe a beaucoup de cœur et surtout des valeurs inestimables à ce niveau là.
Des valeurs de générosité, de combativité et surtout de solidarité. C’est la
force de ce groupe, il faut continuer de s’appuyer dessus pour les prochaines
années.
Comment avez-vous
vécu cette saison ?
J’ai vécu une très belle
saison. Le classement ne reflète d’ailleurs pas notre exercice. Nous avons
toujours figuré dans la première moitié de tableau, entre la 5e et la 8e place,
voire mieux à un moment. Malheureusement, nous n’avons pas l’effectif de grosses
cylindrées du championnat. Cela se paye à un moment ou à un autre. Nous avons
connu un trou dans cette saison. C’était prévisible. Nous le craignions et il
est arrivé. Malheureusement pour nous contre les grosses équipes. C’est dommage
car nous aurions voulu terminer ce championnat en beauté même si les tous
derniers matchs ont été bons. Ce mois et demi de fatigue et de problème
d’effectif nous a empêché de réaliser une véritable belle saison.
À 31 ans et déjà une
belle carrière derrière vous, comment appréciez-vous votre vie de footballeur de
haut niveau ?
Je la vis très bien.
D’autant plus qu’en rentrant à Nice, j’ai trouvé un groupe avec des valeurs qui
n’existent plus trop et cela me fait évidemment énormément plaisir. Il me
redonne beaucoup de bonheur sur et en dehors du terrain. On aime bien se
retrouver comme le démontre ce voyage. On a envie de vivre ensemble. Nous
espérons continuer. L’expérience acquise durant toutes ces années, je la mets
service de l’OGC. Nous avons un groupe jeune qu’il va falloir encadrer.
Vous estimez être ce
que l’on a coutume de nommer un cadre ?
Non, un cadre, c’est un grand mot pour finalement peu de signification. Et à 31 ans, je veux continuer à progresser, à travailler. Si je peux me permettre de donner quelques conseils aux jeunes, ce sera bien sûr avec plaisir. Ils ont déjà une petite expérience et l’encadrement du club maîtrise parfaitement leur évolution.
Quel regard portez-vous sur la dernière génération de joueur ?
Cela a énormément changé. Il y a quelques années, les jeunes joueurs avaient du respect envers leurs aînés. Attention, je ne dis pas que les jeunes n’en n’ont pas, c’est simplement différent. Il y a toutefois une grosse différence entre les générations. Quand on arrivait dans le vestiaire, on se faisait tout petit. On en disait pas une. Aujourd’hui, nous les entendons un peu plus. Ce phénomène n’est toutefois pas perceptible exclusivement dans le milieu du football. Nous le retrouvons au quotidien. Je dirais qu’il faut faire attention, car tout va très vite dans le foot, dans un sens comme dans l’autre”.