Olivier Echouafni :
« Allons doucement »
Extrait Football 365
Olivier Echouafni, Nice est sauvé, vous devez être soulagé ?
C’est un soulagement.
Nous sommes très heureux d’avoir obtenu notre maintien avant la dernière
journée. Les deux précédentes saisons, nous avions réussi à le faire bien avant,
un mois et demi voire deux mois avant. Là, nous savions que ça allait être dur
cette troisième année. Ca l’a été. Il va falloir tirer les enseignements de ce
qui a bien marché et de ce qui a moins bien fonctionné. Nous avons eu des
moments difficiles, des moments charnières que nous n’avons pas su bien prendre.
Comment
expliquez-vous que cela a moins bien fonctionné cette année ?
Dès le début de la
saison, il y a eu quelques problèmes. Quelques joueurs nous ont quittés alors
qu’on venait de débuter le championnat. Nous avons perdu des éléments importants
comme Pamarot, Everson ou Romain Pitau qui étaient là depuis quelques années. Il
a fallu reformer des complémentarités avec des joueurs qui venaient de
l’extérieur. Cela n’a pas été facile dès le départ de trouver ces repères.
Offensivement, nous avons tardé à trouver nos marques et cela a contribué à ne
pas bien lancer la saison.
Gernot Rohr avait une
grande importance à Nice, on se demandait si vous pourriez rebondir après son
départ : cela a été le cas avec Gérard Buscher…
Dès le départ nous avions
comme objectif le maintien. Gernot avait décidé que le maintien était l’objectif
prioritaire du club. Nous aussi. Nous ne nous sommes pas trompés. Au fur et à
mesure que la saison avançait, ça devenait de plus en plus délicat. On concédait
de lourdes défaites. Il y a eu aussi cette défaite en Coupe de France à Nîmes
qui a pesé dans les esprits. Les dirigeants ont décidé de changer l’entraîneur
car les résultats ne suivaient pas. Gérard a pris l’équipe et a essayé de donner
du sang frais à cette équipe qui en manquait cruellement. A partir de là, nous
nous sommes lancés dans ce défi. Il faut reconnaître aujourd’hui, que ce soit
avec Gernot Rohr ou Gérard Buscher, l’objectif n’a jamais changé : c’était le
maintien. Cette année, nous l’avons obtenu un peu plus tard que les autres
années. Mais le principal était surtout d’obtenir notre billet pour la Ligue 1
l’année prochaine en vue des objectifs que le club se fixe en vue des prochaines
saisons.
Le président Cohen,
en officialisant l’arrivée de Frédéric Antonetti, semble vouloir fixer comme
objectif d’intégrer durablement la première moitié de tableau. Est-ce réalisable
ou ambitieux ?
C’est ambitieux, car il
faut essayer d’être ambitieux. Mais il faut aussi aller doucement car le club
sort de pas mal de déboires il y a quelques années. Gernot a su remettre un peu
de stabilité, c’est tout à son honneur. Il est passé aussi par des moments
difficiles. Maintenant il faut aussi aller doucement et continuer de pérenniser
ce club. Quand nous aurons enfin de vraies structures professionnelles, nous
pourrons je pense être un peu plus ambitieux. Pour le moment, il faut rester
calme. Il ne faut pas formuler d’ambitions trop importantes, sinon on risque de
déchanter très rapidement. Allons doucement et puis ensuite, à force de
stabiliser le club en Ligue 1, nous monterons doucement d’un cran.
Le fait de connaître
dès aujourd’hui le nom de l’entraîneur c’est important à vos yeux en vue de la
saison prochaine ?
Complètement. On sait où
on va. Le nouvel entraîneur a déjà sa petite idée pour la saison prochaine. Il
va travailler prochainement sur le recrutement et on va repartir dare-dare dès
que possible. C’est important qu’il soit là à la reprise. Cela serait bien aussi
d’avoir les nouvelles recrues dès le premier jour de la reprise, on pourrait
tout de suite essayer de trouver des complémentarités et ainsi travailler
complètement.
Quelle image
avez-vous de Frédéric Antonetti, vous le connaissez ?
Je ne le connais pas
personnellement. Je l’ai croisé en tant qu’adversaire quand il était au Sporting
(NDLR : de Bastia). Je ne le connais pas particulièrement.
Que peut-on vous
souhaiter pour la saison prochaine ?
Déjà, on va terminer celle-là avant d’entamer la prochaine. On a un très beau déplacement à Lyon dimanche. Après nous aurons tout le temps pour nous reposer. Et puis dans quelques semaines nous reprendrons le chemin de l’entraînement. D’ici là, nous allons savourer cette fin de saison.