Franco Dolci:

"il faudra d'abord que j'arrive à gagner ma place sur le terrain"

Extrait

Franco, d'abord faisons un peu connaissance. Peux-tu nous retracer ton parcours ?

Je suis né à Belleville dans la province de Cordoba en Argentine. J'y ai fait toutes mes classes de jeunes. Mes bonnes performances m'ont valu d'être retenu durant la saison 99-00 dans la sélection de jeunes de la province de Cordoba. J'avais à cette époque quinze ans. Par la suite, j'ai signé à Matienzo de Montebuey, un club de troisième division.

Comment se sont établis les contacts avec l'OGC Nice ?

Pour cela, il faudrait demander à mon agent, Rafael Santos ! (rires) Je sais juste que le 4 janvier, il m'annonce que l'OGC Nice souhaitait que je vienne faire un essai. Le 15, j'étais à Nice pour commencer un essai de dix jours. Et tout se passe très bien depuis...

Avais-tu déjà entendu parler de l'OGC Nice avant ton arrivée ?

Oui entre autres grâce à leur fantastique début de saison, l'an dernier, qui les avait longtemps maintenus en tête du championnat. Et puis, je savais qu'un Argentin y jouait, un certain... Pablo Rodriguez. Vous le connaissez ? (rires) Je dois vous avouer qu'il s'en est fallu de peu pour que je ne signe pas à Nice. Des contacts avec le Deportivo La Corogne et l'Atletico de Madrid avaient été nouées avec mon ancien agent, mais je n'ai pas pu aller en Espagne car je n'avais pas de passeport communautaire. J'ai entrepris des démarches dans ce sens par la suite avec Rafael Santos. J'ai obtenu un passeport italien car mon grand-père paternel était né là-bas avant de s'installer quelques années plus tard en Argentine.

Justement, on se rappelle tous de la crise économique qui a gravement touché ton pays, il y a deux ans. Comment l'as-tu vécu étant donné que tu y étais encore ?

Cela a été très difficile à vivre pour ma famille et moi. Depuis, plusieurs changements sont intervenus, à commencer par le président. Durant ces deux années, le peuple argentin a fait beaucoup d'efforts et cela va un peu mieux.

Dans ces conditions, ton arrivée en France a dû beaucoup te changer. Es-tu content d'avoir rejoint la France ?

Oui. C'est un très beau pays où il fait bon vivre. Je tenais d'ailleurs à remercier toutes les personnes qui travaillent au club pour leur accueil chaleureux. Je suis très heureux de ma nouvelle situation. J'ai intégré un bon club où je pourrais continuer à progresser et que dire de la ville et de la région. Tout simplement magnifique ! Il y a juste le problème de la langue, mais je suis en train d'y remédier. J'écoute beaucoup les autres parler et je progresse sans cesse tous les jours. Lorsque je ne comprends pas certaines choses, je fais appel à mon traducteur, Pancho Gonzalez. En plus, j'ai la chance qu'il y ait dans le groupe des joueurs qui ont soit évolué en Espagne comme José Cobos ou Éric Roy, ou soit qui parlent espagnol comme Pancho Abardonado.

Comment as-tu vécu le fait d'avoir été appelé pour la première fois avec les pros pour le déplacement à Bordeaux ?

Je l'ai pris d'abord comme une agréable surprise qui venait récompenser mes efforts aux entraînements et ma bonne prestation contre Vitrolles en CFA. Même si je n'étais pas dans le groupe pour le match, j'ai apprécié d'avoir été retenu par Gernot Rohr et d'avoir vécu la mise au vert au Cap-Ferret. C'est une expérience à renouveler !

En tant qu'Argentin et de surcroît milieu défensif, n'est-il pas difficile d'évoluer aux côtés d'un Brésilien ? (rires)

Non avec Everson, tout se passe bien. Malgré la rivalité entre nos deux pays, on s'apprécie beaucoup et n'hésitons pas à nous chambrer mutuellement. Nous parlons souvent ensemble et comme le portugais et l'espagnol se ressemblent un peu, nous arrivons à nous comprendre.

As-tu été surpris par le jeu pratiqué en France ?

Il est vrai qu'il est un peu différent de celui pratiqué en Amérique du Sud. Que ce soit en France ou, d'une manière plus générale, en Europe, le jeu est plus rapide et l'engagement physique est plus prononcé. Sur le Vieux Continent, il y a cette volonté d'arriver le plus vite possible devant le but adverse en trois ou quatre touches de balle. En revanche, nous, Sud-Américains, avons plus le souci de bien construire et de mieux préparer les attaques.

Quel est ton voeu le plus cher avec l'OGC Nice ?

J'espère triompher ici. Toutes les conditions nécessaires sont réunies, mais il faudra d'abord que j'arrive à gagner ma place sur le terrain. Ensuite, le futur décidera pour moi.
 

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