Serge Dié:

" Cela me donne l'impression que G.Rohr compte sur moi"

 

Extrait

 

 

Tu avais quitté le Gym pour gagner en temps de jeu, l'opération semble réussie...

C'est vrai, mais seulement en partie... En fait, j'ai été titulaire à mon arrivée et depuis quelques matches, les choix tactiques font que je m'assois plus souvent sur le banc des remplaçants. Les options prises par Jean Fernandez ont même fait que je ne suis pas rentré en jeu lors des deux dernières rencontres. Pour autant, je ne me focalise pas là-dessus. J'estime toujours apporter de bonnes choses à l'équipe quand le coach a fait appel à moi, donc je continue à travailler et reste confiant.

Racontes-nous un peu comment s'est déroulé ton arrivée en Lorraine ?

Elle s'est très bien passée. Je suis arrivé pendant le mercato et paradoxalement, j'ai facilement trouvé mes marques. Le groupe est assez jeune et chacun a essayé de faciliter mon adaptation. J'essaye donc en retour de les encadrer et de leur faire profiter de mon expérience.

Le changement de climat ne semble pas t'avoir refroidi...

Si, quand même au début ! (rires) Lorsque je suis arrivé, j'ai eu droit à la neige et je peux vous dire que je n'étais pas réellement dans mon élément. Enfin, lorsque l'on s'est fixé un objectif, on passe au-delà de toutes ces considérations et on se concentre sur le football.

Comment vis-tu cette pige à Metz ?

J'ai pris ça comme un objectif. Vu ma situation à Nice, je voulais absolument plus jouer. J'ai donc accepté la proposition de Metz et j'en suis content. Je découvre autre chose et je pense que cette expérience m'aura renforcé encore un peu plus.

Sur un plan personnel que t'apporte cette expérience ?

Cela m'aide à mieux connaître le championnat de France, mais aussi les différents climats qu'il peut y avoir en France (rires). Plus sérieusement, arriver en cours de saison, intégrer un nouveau groupe, adopter un autre style de jeu, tout cela pour ma première saison dans le championnat ne peut qu'être bénéfique.

Sur le terrain, Jean Femandez te fait évoluer à un poste axial alors qu'à Nice, tu changeais régulièrement de positionnement. Où te sens-tu le plus à l'aise ?

Sans hésiter, dans l'axe ! Je me sens vraiment plus à l'aise quand je suis face au jeu et que je peux m'exprimer dans le milieu de terrain. Je suis un joueur créatif, mais je conçois aussi que je doive participer aux tâches défensives. Maintenant, je ne pense pas que je puisse exprimer toutes mes qualités lorsque j'évolue sur un côté.

Gardes-tu des contacts réguliers avec certains Aiglons ?

Bien sûr, je ne suis parti que depuis quelques mois et je n'oublierai jamais ce que j'ai vécu. La façon dont tout le monde au club m'a accueilli et soutenu dans mes moments difficiles où je ne pouvais pas jouer la saison dernière. Je pense notamment à Pancho, Damien, Eric, Noé, José, Jean-Paul ou Madjid, que j'ai régulièrement en ligne. Le fait que Gernot Rohr ait pris de mes nouvelles le mois dernier est aussi important. C'est une marque de confiance, cela me donne l'impression qu'il compte sur moi pour la saison prochaine.

Que penses-tu de leur parcours ?

Lorsque l'on regarde les objectifs de départ, je ne peux que les féliciter. Ils sont parvenus à obtenir les points nécessaires pour le maintien très rapidement et se sont enlevés une grosse pression. Maintenant, ils peuvent jouer plus libérés et je crois même que je vais leur demander de nous aider à nous sauver (rires).

Maintenant que tu es de l'autre côté de la barrière. Dis-nous comment est perçue l'OGC Nice et son équipe dite rugueuse par les autres joueurs de Ligue 1 ?

Non, Nice n'a pas une mauvaise réputation, du moins pas à Metz. Elle a l'image d'une formation difficile à manoeuvrer, très solide. Maintenant, on la voit de plus en plus essayer de jouer au ballon, c'est une bonne chose.

Plusieurs noms de clubs ont été évoqués à ton sujet depuis plusieurs mois (Auxerre, Rennes, ...). Qu'en est-il exactement ?

Je ne rentre pas dans ces considérations. Dans ma tête, je prends mon passage à Metz comme une bonne expérience, mais aussi une parenthèse. J'appartiens à l'OGC Nice et j'ai envie de réussir dans ce club. Après, j'ai également conscience de ne pas maîtriser tous les paramètres, je suis en contrat jusqu'en 2006 et ce sera aussi aux dirigeants de décider si je reste.

En attendant, tu seras de nouveau Niçois en juin. Penses-tu déjà à ton retour ?

Oui, j'ai ma famille et un appartement qui m'attendent. J'en profite d'ailleurs pour remercier Roger Ricort qui m'a permis de rejoindre Nice lorsque je jouais en Italie et les supporters qui m'ont toujours témoigné leur soutien.

S'imposer à Nice fait-il partie de tes objectifs ?

Bien sûr! J'ai envie de prouver que j'ai progressé. Mais je n'ai pas un esprit revanchard, je trouve mon bilan positif puisqu'à mon arrivée à Nice, j'ai quand même été plusieurs fois titulaires en jouant notamment face à Marseille et Paris. Je vais donc revenir à la case départ avec un peu plus de matches en L1 dans les jambes et un nouvel esprit.

La venue de tes ex-futurs coéquipiers samedi soir doit particulièrement te motiver...

C'est vrai que j'ai hâte de les voir. Ce sera un peu particulier de les recevoir comme ça à Metz pour un match capital pour nous, mais je pense que je prendrai quand même le temps d'apprécier le fait de les retrouver.

Est-ce pour toi aussi le moyen de prouver quelque chose à Gemot Rohr ?

Je n'en veux absolument pas à Gernot Rohr à partir du moment où c'est moi qui avait demandé à partir pour gagner en temps de jeu. Il a tout à fait compris ma décision et nous avons pris la décision ensemble. J'ai même envie de dire que grâce à lui je suis en train de me faire un nom.

Si on te laissait le choix, ce serait le maintien pour Metz ou l'Europe pour Nice ?

Ouf ! C'est vraiment une question embarrassante ça. C'est vrai que cela dépend de l'équipe où je me trouverai lors de la prochaine reprise. Mais avec tout ce que j'ai vécu dans les deux clubs, je suis obligé de me défiler, alors je dirai les deux.

 

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