Serge Dié :

"Avec l'aide de Dieu, nous ferons de grandes choses cette année"

extrait

Pour un baptême du feu cette saison , pouvais tu rêver mieux ?

Presque pas , c'est vrai ...D'ailleurs , je profite de cette occasion pour remercier Dieu de m'avoir aider a débuté cette rencontre. Chrétien et croyant, je suis persuadé que mes convictions et ma foi nous ont accompagnés pour aller chercher cette victoire !

Revenons un peu sur ton parcours, pourquoi avoir débarqué en Italie, une destination peu habituelle pour un jeune Africain (20 ans) ?

Tout simplement parce que la Reggina est le premier club à m'avoir contacté. Après quelques saisons en Côte d'Ivoire, je pouvais également rejoindre la France, mais c'est le discours des Italiens qui m'a vraiment séduit. J'ai donc effectué le voyage là-bas et me suis dit, dès mon arrivée, pourquoi ne pas tenter ma chance. J'ai donc signé sans l'ombre d'une hésitation.

Peu utilisé à la Reggina, pourquoi n'es-tu pas parti avant?

Pour la bonne et simple raison qu'ils ne voulaient absolument pas me lâcher...
il ne fait guère de doute que ces cinq années en Italie t'ont forgé un moral d'acier pour la suite...
Sans doute. Cette expérience me sera fort utile tout au long de ma carrière, j'en reste persuadé.

Arrivé en milieu de saison dernière, comment s'est déroulée ton intégration sur la Côte d'Azur ?

Très, très bien... Je suis tombé sur des personnes en or ici. Nous formons une vraie famille, et je crois que c'est une des clés du parcours de l'an dernier. Imaginez un peu, après tout ce que je venais de vivre, retrouver un état d'esprit pareil ! Un joueur ne peut espérer mieux à son arrivée. Le staff, les dirigeants et les autres joueurs ne m'ont jamais laissé tomber, même quand je ne jouais pas et que ma situation s'enlisait. Le coach a vraiment tout fait pour faciliter mon adaptation. Dans ces conditions, tu n'as qu'une envie : rendre l'attention qu'on te donne tous les jours, en le confirmant sur le terrain dès que l'occasion t'en est donnée.

Dès ta première sortie en amical contre Stuttgart, tu semblais parfaitement intégré par tes coéquipiers et par les supporters. Alors déjà Nissart après six mois sur la Côte ?

Je n'arriverai jamais à remercier assez les supporters et mes coéquipiers de leur aide durant le conflit qui m'opposait à mes anciens dirigeants, la saison dernière. Mon acclimatation est quasi parfaite même si tout ça dépend souvent aussi de la manière dont tu cherches à t'intégrer. Aujourd'hui, je me sens vraiment niçois dans l'âme...

Le rôle de Robert Nouzaret a été, paraît-il, primordial dans ton arrivée à l'OGC Nice. Quelle est ta relation avec le sélectionneur national ?

Tout le monde connaît nos relations. En Côte d'Ivoire, certains de mes coéquipiers n'hésitent pas pour me chambrer à dire :« Nouzaret, c'est pas ton coach, c'est ton père ! ». C'est vraiment un Monsieur du football. Il m'a donné ma chance alors que je végétais en D3 italienne et m'a fait comprendre qu'il croyait en moi. Je n'oublierai jamais ce geste et la façon dont il m'a réconforté ds les moments difficiles.Je ferai tout pour lui rendre ce qui m'a donné .A jamais.

Comment as tu digéré la déception  de l'élimination en Coupe d'Afrique des Nations...

Ne parions pas des choses qui fâchent (rire) ! C'est une grosse déception, une énorme déception pour tout un peuple. Mais ne focalisez pas trop sur cet incident. Le groupe est en reconstruction et il n'était pas évident d'aller s'imposer en Afrique du Sud non plus. L'objectif avoué demeure toujours la prochaine coupe du Monde. Nous repartons sur de nouvelles bases. Essayons maintenant de ne pas casser la dynamique, et ce malgré l'élimination. Laissons cette génération arriver à maturité. Vous verrez, elle est capable de belles choses.

À propos de ton pays, les choses semblent se calmer progressivement... Ce retour au calme en Côte d'Ivoire ajouté à une bonne préparation avec le Gym doit beaucoup jouer sur ton mental en ce début de saison ?

Bien sûr. Quand tu penses que ta famille, tes frères, tes amis sont en danger, il est difficile de se concentrer sur le jeu. Alors voir que les choses s'arrangent là-bas influence forcément ta vie de tous les jours et te soulage d'un souci permanent. Aujourd'hui, les choses ont vraiment l'air de s'arranger au pays, moralement c'est l'idéal pour commencer la saison dans les meilleures dispositions psychologiques.

Samedi dernier à Auxerre, le milieu rouge et noir a littéralement étouffé l'entrejeu auxerrois. Comment s'est mise en place votre organisation?

Le coach pourrait mieux répondre à ce type de question que moi. Il a décidé que c'était le meilleur système pour contrer les Auxerrois et il semble ne pas s'être trompé. Nous avons vraiment une équipe pour jouer au ballon. Alors si vous y ajoutez de la combativité et une certaine homogénéité...

Avec une prestation de premier plan, le coach a-t-il trouvé ta place en meneur de jeu ?

Il est trop tôt pour en parier. Il faut attendre encore un peu avant de tirer des conclusions. J'essaierai de toujours donner le meilleur sur le terrain et faire le maximum à chaque fois que le coach fera appel à moi. D'ailleurs, je le remercie encore de m'avoir donné si rapidement ma chance dans ces conditions. Nous avons un groupe uni et c'est ce qui fait la différence. En aucun cas le fait que je sois définitivement installé en meneur de jeu ou pas !

Quelles sont tes ambitions pour cette saison ?

Réaliser une grande saison avec Nice, continuer à apprendre et finir de m'acclimater au championnat français.

Avec le même profil (âge, D3 et esprit revanchard) et vu ta détermination, s'en va t-on vers une explosion à la» Everson » ?

J'espère... Nous avons beaucoup de points communs et, bien entendu, celui d'avoir énormément galère avant. Aujourd'hui, nous avons faim de ballon...

Dans un Ray chaud bouillant face à Sochaux, une nouvelle passe décisive de Die pour une place de leader...

Non, je vous le répète : la victoire de l'équipe passe avant toute chose. C'est le plus important pour moi. J'y crois vraiment car avec l'aide de Dieu, nous ferons de grandes choses cette année.

Au sommaire

 cette semaine :

Des interviews de Pitau ,  Lacombe , Nonda , Le guen...

L'avis de Jean Philippe Mattio sur le premier match du gym

Le poster de L'AS Cannes

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