José Cobos : "Un héritage à défendre"

France Soir

 

Que représente pour vous l'OGC Nice?

C'est un club au passé glorieux qui a marqué son époque. Pendant les années 50, il était le club phare français avec le Losc. Il fait indéniablement partie des huit meilleures équipes de l'Hexagone. Il a marqué son époque.

Quel est le souvenir que vous gardez de cette période faste ?

C'est difficile à dire car je n'étais pas encore né au moment où Nice connaissait ses heures de gloire, mais parla suite j'ai bien sûr revu de nombreuses images de son épopée, et j'ai encore en mémoire les confrontations entre l'OGCN et le Real Madrid en Coupe d'Europe. Par deux fois (NDLR :1956 et 1959), les deux équipes se sont rencontrées en quart de finale et cela a donné lieu à de grands affrontements. Lavictoire 3-2 à Nice en 1959 reste un très grand souvenir même .si elle était synonyme d'élimination. D'autant que, quelques semaines plus tard, le club espagnol remportait sa cinquième Coupe des clubs champions d'affilée.

Qu'est-ce qui vous a donné envie de rejoindre Nice?

Quand j'ai signé, le club me donnait une occasion de jouer en première division. J'étais, de plus, conscient de l'engouement qui existait autour de Nice. Ma venue me permettait de disputer des matches dans une ambiance électrique. Les supporters ont toujours été derrière le club et le suivaient lors des rencontres à l'extérieur. Ce sont des données importantes pour un footballeur passionné comme moi. Et puis l'objectif était également de redonner ses lettres de noblesse au club. C'était un très beau challenge qui s'offrait à moi.

Ce poids de l'histoire est-il toujours sensible?

Oui, bien sûr, on ne peut pas l'oublier, c'est inscrit sur le drapeau. Et puis, vous savez, de nombreuses photos du passé ornent les murs des vestiaires et des locaux. Cela nous rappelle sans cesse quel héritage nous avons à défendre. Cela restera gravé à tout jamais. Il y a une identité très forte à Nice et cela a beaucoup compté dans mon choix. Il y a une vraie vie dans la ville niçoise par rapport au football.

Cette identité se ressent-elle dans la vie de tous les jours ?

A partir du moment où je suis arrivé dans le club, je l'ai ressenti. J'avais connu cela aussi à Strasbourg. Il faut que le club transpire niçois. Même si le football a beaucoup changé et qu'aujourd'hui peu de joueurs restent à vie dans leur club. S'ils passent trois ans, ils devront pendant ces trois ans vivre pour le club et s'imprégner de ses valeurs.

Quelles sont-elles justement?

Il ne faut pas regarder son propre intérêt mais penser pour l'équipe. On est toujours récompensé avec ce genre d'état d'esprit.

Quel est votre meilleur souvenir en tant que joueur?

Il y en a beaucoup, et le retour en Ligue 1 a évidemment été un très grand moment consacré par la mobilisation de toute une ville autour de ses joueurs. Mais le plus grand moment reste pour moi notre victoire à Monaco. Alors que nous étions menés 3-0 dans le derby, nous avons su nous remobiliser et finalement remporter la rencontre 4-3. C'est un scénario rare que nous avions vécu pleinement. Il s'agissait en plus d'un derby ce qui rend les choses encore plus fortes.

Comment envisagez-vous l'avenir de ce club ?

Pour le moment, notre seul objectif est le maintien. Avant de voir plus loin, il faut assurer le présent. On doit tous marcher main dans la main pour rester en Ligue 1 et je compte bien tout donner pour réussir cette mission. Nous avons également réussi la saison passée à atteindre la finale de la Coupe de la Ligue (perdue contreNancy2-1), nous aspirons maintenant à gravir la dernière marche. Par la suite, il y a évidemment de nombreux projets intéressants comme notamment la construction du nouveau stade. Les différents intervenants sont tombés d'accord sur le projet et cela devrait se décanter bientôt. Ce serait une bonne chose car Nice a besoin de ce stade. Il y a beaucoup de choses à faire ici à Nice et je suis tout à fait optimiste pour l'avenir.