Maurice Cohen:
"Certains m’ont déçu"
Extrait L'Equipe
Maurice Cohen a vécu une
semaine difficile. D’abord, il y a eu la défaite à Bordeaux (2-3) qui maintient
le Gym à la dernière place avec un seul point. Ensuite, il lui a fallu affronter
la grogne de quelques supporters aux côtés de Frédéric Antonetti et Roger Ricort.
Enfin, le Gym a perdu Ederson, l’une des rares satisfactions de ce début de
saison, victime d’une entorse du genou gauche à l’entraînement. Le président
niçois attend maintenant une réaction et, en particulier, de ses cadres.
Quel regard
portez-vous sur le début de saison de votre équipe ?
Notre départ est complètement raté et c’est une énorme déception. On s’attendait à tout sauf à ça. Nos résultats, notre 20e place constituent une très mauvaise surprise. On savait que ce serait dur mais, sur la lancée de l’année dernière et après avoir conservé le même groupe, on imaginait que ça se passerait de façon différente.
Quelles explications pouvez vous avancer ?
Les circonstances ne nous ont pas été favorables. Le calendrier, d’abord, avec trois déplacements pour seulement deux réceptions, dont celle de Lyon. Quelques décisions arbitrales, aussi : un coup franc inexistant qui permet à Nantes d’égaliser, un but de Toulouse qui n’est pas valable. Mais on ne se cache pas derrière ça.
Votre recrutement est montré du doigt
Nous ne sommes pas
satisfaits du rendement de nos renforts, c’est clair. C’est nettement
insuffisant. Ils ne sont pas au niveau qu’on attendait. Ils n’apportent pas ce pour quoi ils ont été
recrutés. Cela dit, ils sont loin d’être les
seuls fautifs.
Vous mettez tout le monde dans le même sac ?
Non, les jeunes nous
donnent satisfaction et on ne peut pas leur reprocher grand-chose. Mais les
cadres de l’équipe doivent faire plus. Depuis le début, certains montrent trop
de suffisance et pas assez de combativité et d’engagement. Ils ne font pas les efforts nécessaires. Comme si rien ne pouvait
leur arriver, persuadés qu’en s’appelant X ou Y ils ne connaîtront pas de
problème. Face à Lyon puis à Bordeaux, ils m’ont déçu. Ils ont baissé
les bras trop vite au lieu de réagir.
Vous avez tapé du poing sur la table ?
Les coups de gueule, ce n’est pas mon truc. Il y a l’entraîneur et le directeur sportif pour remettre les choses à leur place. Ils l’ont fait. Moi, j’attends simplement une prise de conscience, une remise en cause de ceux qu’on a fait l’effort de conserver et qui doivent renvoyer l’ascenseur en tirant le groupe vers le haut.
Sammy Traoré avait cette capacité. Vous regrettez de l’avoir laissé partir ?
C’est sûr que Sammy manque beaucoup dans le vestiaire. Mais ça ne résout pas tout. Avec lui, Paris n’est pas premier du Championnat. Et puis c’est l’occasion pour d’autres anciens de s’extérioriser, de parler. Je pense à Balmont, Rool, Abardonado, Varrault. Je sais que ce n’est pas naturel chez eux et qu’il faut qu’ils se fassent violence mais j’attends qu’ils s’impliquent davantage, qu’ils se comportent en leaders.
Aujourd’hui , vous êtes inquiet ?
Pas inquiet, non. Je suis très inquiet. On ne peut que l’être avec un point au compteur, une dernière place et de mauvais matches. Pourtant, je reste aussi confiant. Il n’y a eu que cinq journées et on ne va pas tout remettre en cause. J’ai une foi inébranlable dans le travail d’Antonetti et je reste convaincu de la valeur des joueurs.
Qu’attendez vous du déplacement à Troyes ?
Une réaction générale et la preuve qu’on s’est remis dans le bon sens. Des points, aussi. Un, ce serait bien ; trois, ce serait magnifique. À partir d’aujourd’hui, on doit oublier ce qui s’est passé auparavant. Notre Championnat démarre au stade de l’Aube.