COBOS : RENDEZ VOUS , SAMEDI
> La défaite à Marseille ?
Elle me laisse un goût d'amertume. Un sentiment de frustration.
> Pourquoi ?
Parce que je pense que nous n'avons pas assez osé. Nous avons manqué d'audace,
de culot.
> Une explication ?
Peut-être le manque d'expérience. Jouer dans un Vélodrome presque plein n'est
jamais évident.
> L'ambiance ?
Eh bien, moi, paradoxalement, elle m'a déçu. Le stade a remué après les deux
buts. C'est tout. Et parfois, j'ai plus entendu nos supporters que ceux de l'OM.
Pourtant, ils étaient 54 000 de moins... Franchement, cette saison, le public du
Ray n'a rien n'a envier à personne. Il serait même le plus chaud de France que
je ne serais pas étonné.
> Les buts marseillais ?
Je n'évoquerai que le premier. Il nous a tués. Quand on encaisse un but comme
celui-là à la 48e, on revient au vestiaire tête basse. Ce but effaçait tous les
efforts faits en première mi-temps, A 0-0 à la pause, la pression changeait de
camp. Les Marseillais auraient peut-être davantage ressenti la fatigue trois
jours après leurs 120 minutes au Parc des Princes. En plus, ce but était
évitable.
> La faute à qui ?
A tous. En remontant l'action,on se rend compte qu'on aurait pu et dû éviter de
subir, éviter le coup franc, éviter le corner. On connaît la suite... Tout le
monde est responsable. Un coupable ? Le vent.
> II était si terrible que ça ?
Horrible. Il modifiait toutes les trajectoires. Sur Canal, on vous a vu hurler
après Sytchev. C'était impressionnant...Oui, je parle bien le russe...
> L'OM ?
Je persiste à dire que les Marseillais étaient prenables. Pour moi, l'OM est une
équipe comme une autre. Comme les autres. Il y a aucune raison de craindre l'OM
plus que Guingamp. Si vous voyez où je veux en venir...
> Alors allons-y...
Je me méfie de cette formation de Guingamp. A l'aller, elle nous avait bien
bougés. Tactique, technique, physique, elle ne manquait de rien. D'ailleurs,
jusqu'à celui de Bordeaux, ce fut, à mon avis, le déplacement le plus délicat.
(José était absent à Sochaux et à Sedan).
> Mais aujourd'hui, Guingamp
traverse une bien mauvaise passe...
Ça ne veut rien dire. Je ne crois pas aux séries rosés ou noires, et aux
statistiques. Regardez, jusqu'à mardi, nous n'avions jamais encaissé un but sur
corner. Comme quoi tout arrive...
> Connaissez-vous le classement
des Guingampais ?
Non. Ni leurs derniers adversaires. Ni leur probable composition d'équipe. Je me
contente des souvenirs du match aller. Et de la vérité du terrain au retour.
> En onze déplacements, Guingamp a gagné cinq fois...
On sera vigilant.
> L'objectif ?
La gagne. En sachant que ça ne sera pas une partie de plaisir. Plus le
championnat avance, et plus les équipes sont difficiles à jouer. Lors de
certains matchs, je pense là à Paris ou Marseille, il faut toujours un petit
plus pour passer. A nous d'aller le chercher. Mais je ne m'inquiète pas. LOGCN a
du caractère. De la personnalité. Du cœur.
> Kaba Diawara et Yohan Bigné
disent : "Contre Guingamp, il faut gagner. Absolument" !
Absolument est le mot clé. S'imposer à la maison est toujours un impératif.
Aujourd'hui plus que jamais. Une victoire nous hisserait jusqu'à la barre
symbolique des 42 points. Ainsi, le maintien serait assuré.
> Le fait de ne plus avoir pris
de but à domicile depuis le 24 août rend-il plus fort ?
Si je ne l'avais pas lu et entendu, ces derniers temps, je n'en aurais même pas
conscience. Je ne m'en soucie pas. C'est un fait, une date, une statistique. Ce
n'est pas si important. Au Ray, la mission est de gagner, pas de ne pas prendre
de but. Si on peut allier les deux, tant mieux.
> Depuis le début de la saison,
vous êtes au top niveau. Un secret ?
L'envie. La détermination. Je suis bien, mais je fais tout pour.
Et puis, tous les autres m'aident à me maintenir à ce niveau. Je veux gagner. Je
veux donner le meilleur de moi-même. Ce matin, après l'entraînement, j'ai fait
45 minutes d'étirements et 45 minutes de soins avec massage. Il y a dix ans, je
n'aurais certainement pas fait tout ça après une séance. Aujourd'hui, oui. Voilà
le secret.
> Une confidence, qui va être
champion ?
(II sourit...) Le plus régulier. Avec cette réponse, je laisse la porte ouverte
à toutes les possibilités...
> Quatrième, est-ce là la vraie
place de l'OGCN ?
Je ne sais pas. Il reste 14 journées. Une belle surprise nous attend peut-être
au bout du chemin. Au Vélodrome, on a perdu deux petites places. Ce n'est pas
vraiment ce qu'on appelle une chute libre...
> Que répondez-vous à ceux qui
affirment que Nice est rentré dans le rang ?
Je leur donne rendez-vous samedi. Et j'espère que le Ray sera plein. Chez nous,
personne ne lâchera quoi que ce soit. Et tout le monde désire retrouver le trio
de tête au plus vite. Je suis optimiste. Je suis réaliste. Croyez-moi, le Gym a
encore de beaux jours devant lui.