Cohen en questions
extrait
Cette information est un peu passé inaperçue, mais il y a 15 jours, vous vous êtes retiré des élections à la Ligue la veille du scrutin. Pouvez vous revenir sur les raisons de ce désistement?
Je me suis retiré parce que je trouvais logique de le faire à partir du moment où deux des cinq candidats, les présidents de Marseille et Bastia MM. Bouchet et Nicolaï, n'avaient aucune responsabilité auprès des diverses instances. Personnellement, je venais d'être élu il y a quinze jours à l'UCPF et après concertation il m'est apparu tout à fait normal de retirer ma candidature. Nous sommes dans un milieu où il faut aussi savoir penser collectif pour avancer...
Avec quatre postes à pourvoir pour cinq candidats, n'était-ce pourtant pas le moment idéal pour mettre un pied dans l'institution qui dirige le football professionnel français ?
Pas forcément, à partir du moment où aura lieu en septembre prochain l'élection de tout le conseil d'administration. Il ne faut pas être trop pressé. Je pense que nous devons réfléchir à moyen terme.
Dans votre philosophie, occuper un poste influent à la Ligue faisait partie des points importants pour le développement de l'OGC Nice. Est-ce toujours une priorité à vos yeux ?
C'est toujours un objectif, mais on ne peut pas dire que cela constitue une priorité. Il existe des priorités pour le club, mais mon implication dans les instances fédérales ne peut constituer une finalité. Elle rentre dans une optique où nous souhaitons que l'OGC Nice compte au niveau national. Et c'est pour cette raison que je souhaite que l'ensemble du personnel administratif du club s'implique dans les différentes commissions (DNCG, terrains, compétitions, ...). En septembre, la réorganisation de ces commissions en sera l'occasion et je vais inciter maximum de personnes à le faire. Cela fait trop longtemps que l'OGC Nice n'est plus représenté à l'intérieur des instances fédérales et il est important pour l'avenir que cela change.
Malgré les succès de l'équipe et une gestion vantée par de nombreux présidents de l'élite, vous restez assez discret. Comment concevez-vous le rôle d'un président ?
On a mis en place une organisation où chacun a ses responsabilités. Personnellement, mon rôle est de structurer et d'animer le club, alors que par exemple Gernot Rohr a en charge le secteur sportif. Après, pour être honnête, je ne me pose de questions sur ma discrétion, j'essaye de faire les taches qui m'incombent du mieux possible. C'est davantage aux gens de juger de ce type de paramètre.
Vous vous étiez fixé comme objectif personnel un premier mandat de trois ans. À mi-parcours, quelles sont vos premières conclusions ?
Si nous faisons le bilan
aujourd'hui, nos objectifs sont atteints avec le maintien du club en Ligue 1 et
l'équilibre de notre budget. Il est même possible de dire qu'avec le travail
effectué, mais aussi un brin de chance et de réussite au niveau des résultats,
nous dépassons toutes
nos espérances. Nous devons maintenant insister. L'objectif n'est pas de se
battre pour ne pas descendre chaque saison, mais plutôt d'envisager un avenir
européen. Il faut donc que l'on est des perspectives et que l'on se fixe des
échéances. Entre les joueurs libres, ceux de chez nous qui se sont révélés et
les prêtés, on a créé progressivement un capital joueurs qui n'existait pas à
notre arrivée. Lors de l'intersaison, les signatures de Bigné et de Meslin ou
l'option ferme d'achat dont nous bénéficions sur Pancho Abardonado ont été
autant de signes positifs. Nous possédons désormais une bonne valeur marchande
d'équipe. Même s'il reste encore beaucoup de travail, nous avons déjà parcouru
un long chemin. La reconnaissance des gens est un signe qui ne trompe pas. Tout
le monde se rend compte que nous faisons le maximum pour que l'OGC Nice
grandisse le plus rapidement possible...
D'un point de vue extérieur, tous les voyants semblent au vert (sponsors, partenaires, relation entre actionnaires, ...). Y a-t-il pour autant une chose que vous n'avez pas pu faire ou que vous regrettiez ?
Ma seule déception reste que nous ne soyons pas suivis par les supporters. Il existe un noyau dur de 10 000 personnes dans lequel je compte les 6 000 abonnés et les 4 000 fidèles. Vu d'où l'on vient et le parcours que réalise l'équipe depuis maintenant plus d'une saison et demie, je pensais que l'on aurait un soutien plus nombreux. Lorsque l'on observe la fréquentation des stades des équipes de notre niveau, on se rend compte qu'elle est sensiblement supérieure. Même si plusieurs paramètres comme les travaux autour du stade ou la retransmission des matches sont des parametres importants à prendre en compte, ils ne peuvent tout expliquer. Nous travaillons donc pour apporter des solutions, comme la diversification des tarifs pour la saison prochaine.
Derrière l'ambiance exceptionnelle qui règne au stade du Ray, il existe un réel problème « supporter ». En effet, les responsables de la Brigade Sud ont décidé de ne pas prendre le risque de se constituer en association *, ce qui implique pas de mal de problèmes notamment en ce qui concerne la responsabilisation et l'encadrement des déplacements. Que pensez-vous de cette situation ?
C'est leur problème, pas le mien.
Ils ont le libre choix... Nous entretenons de très bons rapports avec les
différents groupes de supporters,
et notamment la Brigade Sud qui a fait beaucoup d'efforts pour limiter les
fumigènes ou les phénomènes de violence. Nous savons qu'ils se sont associés au
mouvement national ultra pour essayer de trouver des solutions avec la Ligue sur
les problèmes rencontrés dans les stades, ce qui est une bonne initiative. Nous
sommes en contacts réguliers, nous
assumons notre part de
responsabilité pour la sécurité, mais nous n'avons pas à nous immiscer dans leur
gestion. Les décisions qu'ils prendront ne changera donc rien à notre approche.
Nous continuerons à organiser la sécurité pour les déplacements de la même façon
qu'ils soient organisés en association ou en indépendant.
Gemot Rohr nous a déclaré qu'il attendait que vous fassiez le point sur les « caisses » du club avant d'envisager d'éventuels mouvements au mercato. Alors qu'en est-il ?
On avait décidé il y a quelques
temps de prendre un joueur, qui devait être Philippe Léonard. Les choses ont
évolué depuis et nous attendons désormais l'ouverture du marché pour voir. On
n'a pas un besoin urgent de joueur, mais s'il y a une bonne affaire, on la fera.
Lorsque l'on voit le banc qu'il y avait contre Guingamp (Bigné, Varrault, Roy,
Ba et Cherrad), on se dit que l'on a un effectif asses riche pour mener de front
toutes les compétitions. Mais comme je le disais, on a la trésorerie pour faire
un coup. Et puis, si on prend personne, on la gardera pour l'année prochaine.
Côté départ, je tenais à préciser que nous n'avons eu absolument aucun contact
avec des clubs concernant nos
joueurs. Seul Toulouse a fait une offre pour Cherrad, mais il l'a refusé. Je
tenais à préciser cela pour couper court à toutes les fabulations, notamment sur
le possible transfert de Varrault à
Monaco.C'est l'intox !
La qualification en coupe de la Ligue semble une bonne affaire financière à la fois pour les joueurs et pour le club. Concrètement, à quoi va être utilisé cette rentrée non budgétisée ?
Nous allons garder cet argent, cela nous permettra d'avoir de la trésorerie le jour où nous estimerons qu'il y aura une bonne affaire. Mais une chose est sûre, on ne dérogera pas pour autant à la politique salariale mise en place.
Les finances sont saines, l'équipe est engagée sur tous les tableaux... Pour vous, que serait une saison réussie ?
Mon rêve serait que nous soyons au Stade de France en mai prochain pour la finale de la Coupe de la Ligue. L'année dernière, j'avais assisté à celle entre Sochaux et Monaco, et je me disais que notre tour viendrait. Ce sera peut-être dès cette année. On m'a demandé dernièrement quel est le cadeau de noël que j'aurai envie de faire à mes joueurs... J'ai répondu que c'est eux qui allaient en faire un à la ville et aux supporters en allant en finale de la Coupe de la Ligue.
* Le communiqué complet de la BSN
Lors de la réunion du lundi 15
Décembre, le conseil d’administration de la BSN a décidé de mettre fin à
l’éventuelle officialisation de l’association.
En effet, depuis deux ans, afin de mieux développer le groupe, le conseil
d’administration avait décidé de créer une association Loi 1901.
Mais la charge de travail supplémentaire et les responsabilités qui découlent de
ce choix mettent une pression énorme sur les dirigeants officiels du groupe.
De plus, le réflexe des forces de l’ordre et de sécurité en cas d’incident est
de s’en prendre systématiquement aux leaders du groupe, ce qui rend la situation
particulièrement désagréable à longueur d’année.
Parallèlement à tout celà, le conseil d’administration a constaté le manque de
soutien de la part du noyau du groupe envers les décisions prises par le
Direttivo.
Il a donc été décidé de mettre un terme à l’association officielle.
Ce qui ne change pas :
- la vente de matériel continue afin de financer les chorégraphies,
- l’ambiance est toujours assurée par le capo,
- le site internet fonctionne sous la responsabilité de son possesseur officiel.
Ce qui change :
- le local ferme définitivement le 31 Décembre 2003 au soir,
- la BSN n’organise plus de déplacement,
- le Direttivo se désengage totalement des responsabilités liées au comportement
des supporters dans les populaires.
A ce titre, le Direttivo espère que cette situation n’engendrera pas le «
n’importe quoi » dans la Sud mais qu’en cas de dérapage (jet de projectiles sur
le terrain, insultes déplacées, attitudes incorrectes...) tous les membres de la
BSN interviendront à titre individuel.
Les fonctions de Président, Vice-Président et Porte-Parole sont supprimées.
Le Direttivo espère que les membres de la Brigade Sud comprendront que cette
décision est plus un constat qu’un choix. Si dans l’avenir, quelques lois et
mentalités venaient à changer, alors la BSN pourrait devenir une association Loi
1901.
En attendant, le groupe continue son chemin et cette décision ne change en rien
l’ambiance dans notre tribune.
LA BRIGADE SUD EST TOUJOURS LA ! ! !
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