Maurice Cohen: « Construire une équipe européenne d'ici à trois ans »
Extrait Les nouvelles niçoises
Président de l'OGC
Nice depuis juillet 2002, Maurice Cohen a bien failli ne pas entamer une
quatrième saison à la tête du club azuréen. Il était en effet prêt à quitter son
poste dans le cas où le Gym aurait été relégué. Finalement maintenu, le Gym est
reparti sur un ambitieux projet à trois ans avec le président Cohen toujours à
sa tête. Celui-ci nous en dévoile les grandes lignes.
Où en est votre recrutement ?
Maurice Cohen : Nous
sommes pour le moment satisfaits de nos recrues. Maintenant, nous espérons
recruter un nouvel attaquant ainsi qu'un latéral gauche. A ce poste, nous sommes
notamment intéressés par Jéremy Berthod et Bill Tchato. Nous voulons construire
l'équipe la plus compétitive possible. Nous pouvons investir entre 5 et 7
millions d'euros.
Avez-vous des
propositions pour certains de vos joueurs ?
M.C. : Pour le moment,
nous n'avons aucune proposition concrète pour l'un de nos joueurs, même pour
Varrault, qui a un bon de sortie. Même si Fréderic Antonetti souhaite le
conserver. Larbi est très demandé dans le cadre d'un prêt. Lorient l'a notamment
demandé. Mais pour le moment, nous ne sommes pas prêteurs, d'autant qu'il vient
de se blesser. Dié a également quelques touches.
La venue de Cyril
Rool est-elle surprenante, vu la réputation du joueur ?
M.C. : Pas du tout. Je
peux vous assurer, pour l'avoir rencontré, que c'est un garçon charmant. Il
voulait vraiment venir chez nous. Comme nous n'avions pas les moyens de
l'acheter, il n'a pas hésité à résilier son contrat avec Bordeaux pour se
libérer. De plus, Bordeaux nous devait bien une fleur par rapport au geste que
nous avions fait l'an dernier pour Lilian Laslandes, que nous avions libéré
alors qu'il était encore sous contrat chez nous.
Comment se passent les premiers jours de cohabitation avec Frédéric Antonetti ?
M.C. : Très bien. Nous
avons de nombreux dossiers à régler aussi bien au niveau du recrutement que de
notre organisation d'avant saison. C'est un vrai professionnel, qui sait ce
qu'il veut. Ses demandes ne sont pas excessives. Pour le moment, nous avons été
capables de répondre positivement à ses demandes. Il colle parfaitement à
l'identité du club. C'est la personnalité qu'il nous fallait.
Cela vous change des méthodes de Gernot Rohr ?
M.C. : Disons que c'est
différent. Avant, c'était du coup par coup. Là, c'est plus structuré. On
travaille plus à long terme avec Antonetti.
Quels seront les
objectifs du Gym cette saison ?
M.C. : On va essayer de passer un palier. L'objectif est de construire une équipe européenne d'ici trois ans. On ne veut pas se mettre la pression dès la première année, même si on va essayer de ne pas revivre une saison aussi difficile que celle que nous venons de vivre. Car je peux vous dire que je ne m'attendais pas à vivre une saison aussi stressante. Je pensais vraiment qu'on avait une équipe pour terminer dans les dix premiers. Mais ça n'a pas été le cas pour tout un tas de raisons. Nous avons, en l'espace de trois ans, fait confiance à un homme, Gernot Rohr, qui avait les pleins pouvoirs, et pas à un projet sportif. Nous étions déficients dans de trop nombreux domaines, que ce soit dans le recrutement, ou au niveau de la formation ou de la préparation physique de l'équipe. Nous sommes entrés depuis peu dans une nouvelle ère de l'histoire du club.
Quelles sont vos premières impressions sur ce nouvel OGC Nice que l'on a pu entrevoir récemment au cours de vos premiers matches amicaux ?
M.C : Ce n'était pas trop
mal, même s'il ne s'agit que d'une première revue d'effectif. Nous avons joué
notamment contre le FC Thoune, qui était une équipe de qualité. Et puis c'est
important pour notre nouvel entraîneur de découvrir les joueurs dans des
situations de matches, car il ne les connaît pas tous, surtout les jeunes comme
Ederson, Dolci ou d'autres. Il se forge progressivement une opinion sur tous.
Comment jugez-vous vos troupes actuellement ?
M.C. : Sur ce qu'on a pu
voir, cela nous donne confiance. Mais cela conforte surtout notre stratégie de
recrutement, qui à l'heure où je vous parle, est de recruter au moins un nouvel
attaquant. Et ce, même si lors de nos premiers matches amicaux, il nous manquait
Baky Kone. On sait ce que nous avons à faire pour renforcer encore cette équipe.
On peut donc encore s'attendre à des recrues à Nice dans les prochains jours ?
M.C : Absolument. Il nous
faut absolument un attaquant. Nous en recruterons peut-être même un second en
complément, en fonction des départs. Le profil idéal était celui de Vladimir
Manchev. Mais il semble que l'affaire soit assez compliquée. Nous avons d'autres
pistes à explorer. Nous espérons que notre recrutement sera terminé d'ici à la
mi-juillet. C'est mon souhait mais aussi celui de notre entraîneur.
La nouvelle
organisation du club vous convient-elle ?
M.C. : Elle me plaît.
Nous avions besoin de sang neuf. Le club se réorganise bien. Nous avons beaucoup
travaillé au cours de ces dernières semaines. On essaie de construire un club
professionnel de qualité. Nous voulons passer un palier et on s'est donné trois
ans pour le faire.
Que vous inspire le
calendrier de la saison ?
M.C. : C'est bien. De
toute manière, il faudra affronter tout le monde en espérant gagner le plus de
matches possible.
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