Cohen :

 

 "les investisseurs nationaux hésitent à s'engager "

 

extrait

 

 

Après un an d'exercice, que vous a-t-il le plus étonné ?

D'avoir trouvé un club à l'abandon ! À notre arrivée en juin 2002, le personnel était totalement démoralisé. Le manque d'investissement de nos divers prédécesseurs avait plongé l'OGC Nice dans un état léthargique. La structure administrative assurait le quotidien, mais il n'existait aucune structure de développement, pas de marketing ni de relations presse. Ce néant initial explique la prudence de notre discours depuis maintenant un peu plus d'un an. On construit progressivement, mais on en est toujours aux fondations. Les bons résultats sportifs de l'équipe nous permettent de travailler dans la sérénité, mais ils ne changent en aucun cas la priorité du club d'avancer par étapes.

Comment se passe la collaboration avec les autres actionnaires ?

Très bien. J'ai instauré une réunion tous les lundis à 11 heures pour que chacun soit tenu informé régulièrement des diverses évolutions et surtout pour que chaque actionnaire ait une part active dans la prise des décisions. D'ailleurs, tous sont impliqués dans des secteurs de développement : Jean-Marc Governatori (boutique), Franck Giudicelli (développement sportif), Jean Bessis et Gilbert Stellardo (développement sponsoring et relations entreprises), Louis Bachialoni (contrôle financier) et Marcel Governatori (camp d'entraînement). Grâce au savoir-faire de chacun, nous avancerons plus vite.

Si vous aviez la possibilité de revenir sur une chose depuis votre arrivée, quelle serait-elle ?

Tout s'est enchaîné tellement vite depuis notre prise de fonctions à la tête de l'OGC Nice que nous n'avons sans doute pas toujours eu le recul nécessaire pour prendre des décisions. Mais je ne regrette rien car malgré cette situation d'urgence, nous avons toujours fait au mieux. J'avalise donc tout ce qui a été fait depuis mon arrivée, même si avec du temps...

Comment se dessine l'avenir ?

Il ne faut pas mélanger les domaines structurel et sportif, même si évidemment ils sont étroitement liés. Concernant le premier, notre position est connue de tous. Le développement du club passe par la construction d'outils de travail performants. Le stade et le camp d'entraînement sont donc toujours nos priorités. Pour le t echnique, chaque année nous prenons de nouvelles dispositions. Cet été, nous sommes parvenus à conserver quasiment tous les joueurs prêtés, mais aussi à recruter. C'est une évolution, sachant que pendant trois ans il faut surtout assurer le maintien. On aurait pu accélérer le développement en vendant des joueurs, mais on a privilégié le sportif pour tout construire en douceur.
Malgré les très bons résultats de l'équipe depuis la remontée, on sent encore que les investisseurs nationaux hésitent à s'engager aux côtés de l'OGC Nice car l'image du club est encore neuve (et donc fragile) et « les légendes du Sud », et particulièrement à Nice, incitent à la prudence. Heureusement, le temps joue en notre faveur...
 

Au sommaire

 

Cette semaine

Une interview d'Everson  ainsi  que de l'ancien portier niçois Padovani .

Coté adversaire c'est D'Amico qui répond au journal.

et toute l'actualité du foot amateur.

 

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