José Cobos: « Encore quatre finales »
Extrait Football365
José Cobos, comment le groupe a-t-il vécu le licenciement de Gernot Rohr ?
Après deux ans et demi
passés avec un entraîneur, on va devoir faire face à un nouveau changement. La
faute à notre classement. On s’y attendait en raison des noms qui circulaient
depuis un mois, un mois et demi. Et puis il y a eu ces deux dernières défaites (Ndlr
: contre Caen et à Paris) qui nous ont fait très mal, ainsi qu’à l’entraîneur.
Le président Maurice Cohen déclarait que les relations entre les dirigeants et
l’entraîneur avaient eu des conséquences néfastes sur le groupe…
(Il coupe). Aujourd’hui, je
ne parlerai que des joueurs et de ce que nous ressentons. Ce qui s’est passé
entre l’entraîneur et le président, nous ne le saurons pas puisque nous n’étions
pas dans le bureau.
En tant que cadre et capitaine de cette équipe, avez-vous été consulté par les
dirigeants pour évoquer l’avenir de Gernot Rohr ?
Consulté non. Mais le
président m’a appelé tout de suite. Il m’a dit « tu es le deuxième que j’appelle
après l’entraîneur. » Voilà comment les choses se sont passées. Nous n’avons pas
à nous mêler de ce qui se passe entre le président et l’entraîneur. Nous devons
rester encore plus soudés. Nous ne pouvons nous poser dix mille questions. Au
contraire, il faut se mettre dans la tête qu’il reste quatre finales.
A quel moment
avez-vous senti que la situation se compliquait ?
C’est surtout cette défaite
contre Caen (1-0) qui nous fait mal. On voulait assurer le maintien devant nos
supporters, mais nous avons repoussé cette opportunité. C’est sûr que quand on
est dans une situation comme la nôtre, qu’on descend encore et encore et qu’on
ne se trouve plus qu’à trois points du premier relégable… (il hésite). Enfin,
les dirigeants, le président, ont pris cette décision de licencier l’entraîneur.
L’objectif est
désormais clairement affiché…
L’objectif est le même. Il
faut qu’on le comprenne. On s’est toujours intéressé au terrain et cela ne
changera pas. Nous avons les moyens de rester en Ligue 1. A nous de reprendre
confiance, mais surtout de bien avoir en tête cet objectif. On doit se serrer
les coudes et ne pas se poser de questions.
Les prochaines
rencontres contre Nantes et Ajaccio risquent d’être décisives…
De toute façon, nous n’avons
pas le choix. Ce match contre Nantes est très important. Nous avons la chance de
récupérer nos blessés. Cette saison, les absences nous ont causé beaucoup de
tort.
Ces retours
seront-ils déterminants ?
Je pense que pour un
effectif comme le notre, les blessures et les suspensions, cela fait beaucoup.
Ce groupe a de la qualité, mais il n’a pas eu la chance d’évoluer plus de deux
matchs d’affilée avec la même composition. Leur retour est un atout
supplémentaire pour reprendre de la confiance, mais surtout pour prendre les
trois points contre Nantes.
Après tout ce que
vous avez vécu avec Gernot, avec notamment l’abandon des primes pour sauver le
club, cela a dû être douloureux de le voir partir du club dans ces conditions ?
Bien évidemment, ça touche.
Nous avons eu une aventure extraordinaire, et tout cela restera. Mais comme je
le dis, la vie d’un club et notre avenir sont en jeu. De toute façon cette
aventure restera extraordinaire. Un entraîneur qui reste aussi longtemps dans un
club, c’est rare.
Vous avez eu de ces
nouvelles ?
Oui. Je pense d’ailleurs que
tous les joueurs l’ont appelé.
Une relégation serait
un réel pas en arrière…
Nous évoluons dans une ville
avec un soutient populaire immense. Je n’oublie pas notre rôle social. Pour tous
ces enfants qui aiment le sport et le foot, avoir son club en Ligue 1 peut
apporter énormément. Nous avons une pression sur les épaules. Une bonne pression
puisque nous avons la chance de faire un sport pour lequel nos sommes suivis,
parfois adulés, voire admirés. Il faudra gagner un match pour faire plaisir à
toute cette ville.
Qu’est ce que vous pouvez dire de la méthode de Gérard Buscher ?
On en parlera sur le terrain. La méthode on la connaît : tout faire pour gagner. On profite de la trêve pour travailler physiquement. Il faut que les blessés retrouvent la compétition rapidement car nous n’avons pas le temps. Il faut faire vite, d’où les deux matchs que nous devons disputer samedi et mercredi. Il y a eu de bons moments avec Gernot, mais j’espère qu’il y en aura d’autres avec Gérard Buscher.