Roberto Bisconti:
"Comme un homme en cage"
Extrait
Photo LSN (lsnissa.site.voila.fr)
Roberto, commençons par ta blessure, comment s'est passée ton opération ?
Très bien, très bien. Il
n'y a eu aucun problème et heureusement...
Est-ce que tu connais
la durée exacte de ton indisponibilité ?
Là, j'en ai pour quatre
semaines de plâtre... Ensuite, je retourne en Belgique et je fais une radio de
contrôle. Si j'ai le feu vert des médecins, je pourrais commencer ma rééducation
pendant les deux semaines qui suivent... Et si tout va bien, je pourrais être
opérationnel à 100% au mois de janvier.
As-tu déjà vécu des longues périodes d'indisponibilité dans ta carrière ?
Oh oui et même des pires
qu'actuellement. J'ai eu une fracture de la malléole interne, il y a 6 ou 7
ans... J'ai été blessé quatre mois. J'ai aussi eu une grave blessure aux tendons
du genou qui m'avait tenu éloigné des terrains pendant un an. Je commence
presque à avoir de l'expérience (rires).
Qu'est-ce qui est le
plus difficile à gérer dans ces moments ?
Tu ne peux rien faire, tu te morfonds en attendant de pouvoir faire à nouveau ton métier... Mais les joueurs et les dirigeants m'ont soutenu, ont toujours pris de mes nouvelles. Le tee-shirt qui m'était destiné m'a fait très plaisir. Les supporters également ont été nombreux à me témoigner leur soutien, ça fait chaud au coeur.
Est-ce que le fait de te blesser dans ta dernière année de contrat à plus de trente ans te fait gamberger ?
Sur le coup, j'ai eu un
peu peur quand j'ai senti la cheville partir... Mais la frayeur passée, je me
suis raisonné. J'ai du caractère et je veux plus que tout, revenir à mon
meilleur niveau, ça ne me fait pas peur. Je me suis chaque fois remis très vite
de mes blessures et je reviens chaque fois encore plus déterminé.
As-tu déjà eu l'occasion d'en discuter avec les dirigeants ?
Non, mais j'irai jusqu'à
la fin de mon contrat. Si je dois partir, je le ferai... Ce qui m'embête le
plus, c'est que j'avais réussi une très bonne préparation d'avant-saison, et
qu'il faudra que j'arrive à rattraper mon retard, pour être au top en janvier.
Avec le recul pris de
ta chambre d'hôpital (rire), quelle est ton analyse sur les changements
intervenus durant l'intersaison ?
Je crois qu'on a fait un
bon recrutement, de bons joueurs sont arrivés. Quand on regarde les points
perdus bêtement, nous devrions être parmi les premiers. Malheureusement, on ne
l'a pas fait... On a manqué de réussite même si nous nous sommes procuré de
nombreuses occasions.
Des tribunes, on a le sentiment que le groupe n'a pas encore assimilé dans son
animation le système mis en place par Frédéric Antonetti...
Non, je trouve qu'on était dans un bon système, avec ce trio au milieu. C'est stable, mais ce qu'il manque ce sont les buts... On dit toujours qu'il faut provoquer la chance et ne pas l'attendre, mais on n'en a franchement pas eu. Quand ça voudra rentrer, ça ne s'arrêtera plus (rire).
As-tu vu le match contre Marseille ?
Non, mais je devais.
J'étais en Belgique, j'avais appelé un ami qui avait une chaîne de télé qui
diffusait le match, mais il a eu un empêchement... Alors j'appelais un ami en
tribune toutes les 10 minutes (rires). J'ai par contre vu le match face à Monaco
à la télé. Ça m'a fait mal au coeur, ça me tue de les voir jouer et de ne pas
pouvoir les aider. Je ne nous ai pas trouvés très bons dans ce match, on a joué
bien trop bas pour mettre la défense adverse sous pression. Monaco n'a pas été
exceptionnel, il y avait moyen de faire un résultat.
Même si le mot peut
paraître un peu fort, certaines réactions de l'équipe, notamment quand elle est
menée, donnent le sentiment qu'elle manque de caractère...
Je ne crois pas parce
qu'il y a de nombreux joueurs de caractère à Nice. Je pense que c'est surtout un
manque de réussite. Si on avait marqué des buts, si on était dans les premiers,
on ne se poserait pas autant de questions sur les carences du groupe. Il y a
plusieurs nouveaux joueurs, il faut du temps.
Potentiellement,
as-tu le sentiment que le Gym version 2005-06 est plus fort que celui de la
saison dernière ?
Je pense que oui.
Physiquement déjà, je pense que nous sommes mieux, et tactiquement, on apprend
tous les jours, on travaille énormément. Il faudrait que Nice n'ait pas trop de
bobos, pour le moment, c'est un peu raté. Nice peut finir dans les huit
premiers. Si on gagne trois ou quatre matchs, on peut se retrouver en haut. À
part Lyon, les autres clubs sont irréguliers. Il faut que la réussite nous
sourie à nouveau. L'an passé, c'est quand on a commencé à jouer plus offensifs
qu'on s'est mis à gagner. On s'est amusé, il faut continuer à prendre du
plaisir. On voit déjà un bon visage, il ne reste plus qu'à mettre la balle au
fond des filets...
Que peut-on te
souhaiter à part un bon rétablissement ?
De revenir le plus vite
possible. Quand je ne joue pas, je suis malheureux, comme si j'étais en cage. Je
n'ai qu'une envie, c'est de sortir et de tout bouffer !
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