Bigné : "Le début de match sera crucial "

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Si vous deviez garder un souvenir du Stade rennais ?

Je tâche de garder le meilleur, même si ça ne s'est pas bien terminé. Un souvenir marquant, c'est le match de Coupe Intertoto contre la Juventus (saison 1999-2000). On avait perdu 1-0 là-bas, contre le cours du jeu, et au retour, on ouvre le score, pour finir à 2-2, après un bon match. J'étais au marquage de Zidane, c'est vrai que je n'ai pas oublié. Un autre beau moment, c'est la fois où j'ai marqué lors d'un derby contre Nantes. Sur coup franc direct, car à l'époque, j'étais chargé de les tirer. »

L'émotion du retour?

Ça va me faire drôle de m'asseoir dans le vestiaire visiteur, je ne le cache pas... Au niveau des joueurs, ça change vraiment souvent à Rennes. Hormis Etienne Didot, avec qui on s'appelle souvent, je n'ai plus trop de contacts. Quant à la façon dont le public va m'accueillir, je ne sais pas du tout... Ce que j'espère, c'est revenir avec les trois points.

Le contexte rennais?

En ce moment, le Stade a la pression car même si l'équipe a gagné au Havre, les résul
tats restent décevants. Le supporter rennais est assez versatile, mais si on arrive à bien résister en première période, on pourrait entendre les sifflets et ça peut faire douter une équipe. Le début de match sera crucial. »

Le plan niçois?

Il faudra être bien en place et essayer de reproduire le même genre de match qu'à Monaco, en tâchant de profiter des contres. A chaque fois qu'on a voulu faire le jeu à l'extérieur contre des mal classés, ça n'a pas porté ses fruits. On n'a donc pas l'intention de s'exposer à vouloir trop bien faire.

L'Europe?

On y pense, comme vous vous en doutez. Si on gagne à Rennes, il restera quatre journées, et peut-être une formidable opportunité s'offrira. Mais ce n'est surtout pas le moment de s'enflammer. Il faut se dire que Rennes, dans les duels, ce sera plus dur que Monaco. Il faut aussi être sage par rapport à la construction d'un club. Une coupe d'Europe, c'est une récompense, mais il ne faut pas que cela fasse tourner les têtes. J'ai l'exemple de Rennes, qui s'est mis à dépenser des millions dans l'espoir de briller sur la scène européenne et qui en fait n'a fait que jeter l'argent par les fenêtres avec un recrutement peu judicieux.

On dit que vous voulez rester niçois...

C'est la vérité ! Ici, j'ai trouvé une équipe où je joue et où je m'exprime. En plus, je suis maintenant bien installé dans la ville. En ce qui me concerne, avec le club, on est déjà tombé d'accord. Il faut maintenant que l'OGCN et le Stade rennais règlent la question du transfert. J'espère vraiment que les dirigeants vont s'entendre. Mais avant tout, place au terrain.