Dominique Baratelli:

"Cette fois, Platini ne sera pas là !"

Extrait Le Foot

 

 


Gardien de l'OGC Nice de 1971 à 1978, Dominique Baratelli est une légende vivante chez les Aiglons. En 1978, il gardait les cages en finale de la Coupe de France face à... Nancy. 28 ans après, le Niçois espère que l'histoire ne se répétera pass ( défaite 1-0 sur un but de Michel Platini)...

La finale de 78

"On était relativement confiants avant cette finale, un peu trop. On venait d'éliminer Nantes, le champion sortant, en quarts et Monaco en demi. Tout le monde pensait qu'on avait fait le plus dur. On aurait dû se méfier car on avait quand même pris une sacrée rouste contre Nancy à domicile (7-3). Nice était favori de cette finale mais sur le terrain ça s'est passé autrement... Platini nous a crucifiés! On n'a pas non plus abordé le match comme il fallait. On ne s'est pas bien préparé... On est partis le jour même. C'était une erreur Il aurait mieux valu se préparer deux jours avant dans un endroit calme et pas en plein centre de Paris. Ce n'était pas très professionnel comme préparation. Cette défaite a marqué la fin d'un cycle. Trois ou quatre joueurs dont moi-même sont partis. J'ai rejoint Paris avec qui j'ai gagné deux Coupes de France. Cette fois, on avait bien préparé nos finales!"

2006, le remake de 1978

"Ce qui est amusant, c'est que Nice s'est qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue en sortant Monaco en demi. En 1978, nous avions nous aussi éliminé l'ASM en demi-finale. Je ne sais pas s'il faut y voir un signe. Une chose est sûre, Michel Platini ne sera pas sur la route des Niçois. Nancy est néanmoins une bonne équipe mais je suis persuadé que le Gym va mieux préparer cette finale qu'à mon époque. "

Le Stade de France

"Je ne suis jamais allé au Stade de France. Je ne sais pas si j'irai pour cette finale. J'ai mon travail à la mairie de Cognes-sur-Mer... J'ai pris beaucoup de recul avec le football. Je regarderai sans doute le match à la télé. "

Hugo Lloris

"J'ai eu trois ans Damien (Grégorini) en moins de 15 ans. Après, j'ai vu arriver Hugo Lloris en benjamins. On voyait déjà qu'il avait des qualités et il est en train de le démontrer. Il lui reste néanmoins quelques marches à gravir. Je ne m'inquiète pas pour lui. Il a passé le cap de Monaco, donc ce n'est pas cette finale qui va lui faire peur. Quand un gardien est dans son match, il oublie tout ce qu'il y a autour. "

L'évolution de l'OGC Nice

"La différence entre les deux équipes, c'est qu'en 1978, on était une équipe en fin de cycle alors que là, c'est une équipe en devenir dans un club qui grandit. Le Gym va avoir un nouveau stade. C'était indispensable même si sentimentalement, on a toujours le cceur au Ray. Ça va donner un coup de fouet au club. "

Un retour au Gym ?

"Je vais avoir 60 ans. A un moment donné, le club a raté une génération, la mienne, celle des Jouve. Huck... Il y avait des trucs à faire avec nous. J'ai quand même pris du plaisir à entraîner les gardiens niçois pendant trois ans. Je travaillais à la mairie de Cognes-sur-Mer et le soir à 17h, Letizi m'attendait pour faire une séance spécifique."