Florent Balmont:
"Un départ n'est donc pas dans l'air du temps."
Extrait
Commençons par un classique : Flo, quels sont tes voeux pour cette nouvelle année ?
Ils sont simples : faire une bonne deuxième partie de saison et finir en juin 2005 dans la première moitié de tableau. Cela serait déjà ça...
Comment se sont passées les fêtes... Pas trop forcé sur le champagne ?
Non. Ces dix jours tranquilles en famille nous ont surtout permis de nous ressourcer. Autant ma femme que moi avions besoin de couper et de nous reposer.
Le stage au Cap-Ferret et la reprise prouvent que le groupe est reparti de plus belle au niveau chaleur et motivation...
Oui, c'est vrai. Si la coupure était nécessaire pour recharger les batteries, le stage nous a permis de nous retrouver. On a vraiment bien travaillé et on s'est tous aperçu que les automatismes ne disparaissaient pas si facilement. Nous sommes montés en puissance au niveau physique et avons préparé pour le mieux les échéances qui arrivent. Au mois de janvier, il y a moyen de faire coup double se rassurer encore plus pour le maintien, puis rester en course pour autre chose...
La belle victoire à Beauvais démontre aussi que sportivement les ambitions sont là...
Je crois que la victoire à Beauvais a surtout démontré un sérieux et une maturité intéressante pour la suite. Malgré l'ampleur du score, nous avons quand même assez souffert. Je dirais même que pour une fois, on s'est fait un peu bouger. Mais l'équipe ne s'est pas emballée pour autant, et c'est à ce niveau que le groupe a su gérer efficacement. Ils ont commencé à s'énerver, prendre des cartons et nous avons progressivement accéléré jusqu'à un 4-0 qui les a calmés ! Au final, l'essentiel est donc de s'être sortis indemnes d'une mauvaise surprise, mais aussi de gonfler le moral avant d'importantes échéances qui arrivent.
Dommage que vous
n'ayez pas poursuivi contre Bordeaux...
Ils nous mettent trois buts sur coups de pied arrêtés, c'est frustrant... Il
faut vraiment qu'on travaille ce secteur dans les prochains matches.
Heureusement que l'on a réussi à revenir au score. C'est très bien mais c'est
quand même la frustration qui prédomine. Pourtant, le coach nous avait mis en
garde durant la semaine concernant les coups de pied arrêtés. Au final, nous
prenons tout de même trois buts là-dessus. Je crois que c'est encore beaucoup
trop pour espérer la victoire. Ça confirme qu'il reste encore du travail.
Après le tirage au sort, avec la reception de Reims et au vu des affiches au programme des seizièmes, cette Coupe de France ne peut-elle pas devenir un objectif majeur pour cette deuxième partie de saison ?
Oui, cela peut devenir effectivement un objectif du club. De toute façon, plus nous allons passer les tours plus la pression devrait monter autour de l'épreuve. Je mentirais en disant que personne n'a envie de voir le Stade de France. Je suis certain que cette année, nous avons une belle occasion de réussir quelque chose.
Quel regard portes-tu sur votre première partie de saison ?
Nous avons bien redressé
la tête et au final, le parcours est correct. Je n'étais pas là au début donc
c'est difficile pour moi de me lancer dans une grande analyse. La principale
victoire réside dans la rapide cohésion qui s'est dégagée de l'effectif avec une
grosse solidarité. S'il y a eu des hauts et des bas, sur quelques matches, on a
aussi montré que nous avions une belle équipe. Et croyez-moi, je suis persuadé
que nous pouvons faire encore mieux...
Nous supposons que tu
continues de suivre le parcours de l'OL...
Tout le temps et c'est
normal car je suis lyonnais. Mais ce n'est pas pour ça que je regrette quoi que
ce soit. Si vous voulez être rassuré, je n'ai aucune aigreur à ce niveau-là.
Ont-ils les moyens de
jouer sur tous les tableaux et titiller la Ligue des Champions ?
Oui, je pense qu'ils sont
vraiment très costauds cette année. Ils m'impressionnent et depuis mon départ,
les arrivées de Nilmar et Wiltord ont encore plus gonflé le potentiel de cette
équipe. C'est tout dire...
Malgré tout ça, es-tu
déjà persuadé d'avoir fait le bon choix en signant à Nice ?
Pas de problème là-dessus. Depuis le jour de mon arrivée, je suis content d'avoir signé ici. D'ailleurs, chaque jour qui passe me donne le sentiment d'avoir fait le bon choix.
La répétition de prestations hautes en couleurs alimente les conversations des supporters qui n'en finissent pas de tenir des propos élogieux à ton égard. Maintenant ne crains-tu pas de baisser de pied physiquement ?
Je suis comme ça, entier
dans l'effort et c'est ma façon de jouer. Même si je ne serai pas toujours au
top, je reste persuadé qu'une bonne hygiène de vie, une attention particulière
et une remise en question permanente vous aident à maintenir un niveau
satisfaisant. Et puis, il y a une jurisprudence toulousaine puisque l'an
dernier, j'ai maintenu un bon rythme toute la saison. Il n'y a pas de raisons
que ça change (rires) !
Ces mêmes prestations ont dû amener certaines sollicitations pendant la trêve...
Non, alors là... Pas du
tout ! De toute façon, comme je suis particulièrement content depuis mon
arrivée, il n'y a aucune raison que je cherche à savoir si on s'intéresse à moi.
Mon club, c'est le Gym et je n'ai aucune autre aspiration.
Garçon aussi serein
que discipliné, tu dois bien avoir un plan de carrière affiné...
Oui. Bon... Après, vous pouvez toujours avoir un plan de carrière, mais j'en connais peu qui le mènent à bout ! Je veux avant tout prendre du plaisir sur le terrain et jouer où je me sens bien. En ce moment, mes priorités sont celles-ci. Je vous rappelle que ce n'est que ma deuxième saison pleine en L1. Il ne faut pas s'enflammer, rester prudent et n'envisager la suite que saison après saison. Je sais que mon discours peut paraître stéréotypé, mais que voulez-vous que je vous dise...
L'étranger, c'est direct après le Gym ?
Non. Je ne suis pas assez
mûr pour l'étranger. Nous verrons plus tard. Je suis persuadé qu'il ne faut pas
brûler les étapes.
Où va ta préférence : Angleterre, Espagne ou Italie ?
L'Espagne, sans
hésitation. Le pays et la culture de là-bas m'attirent.
Allez, on ose... Les
supporters peuvent-ils avoir l'espoir de suivre un OGCN « de folie » l'an
prochain, bâti autour de toi et de ses forces vives ?
Pourquoi pas ? N'oubliez
pas que j'ai signé 4 ans à Nice... Un départ n'est donc pas dans l'air du temps.
Il y a une attrayante deuxième partie de saison, des objectifs communs et
certaines ambitions l'an prochain qui compteront dans le fait de rester ou pas.
En ce moment, ce n'est pas une question qui me tracasse l'esprit. Je préfère
penser aux importantes échéances qu'à mon avenir à plus ou moyen terme. Il y a
vraiment de belles choses à faire ici et c'est sur cette deuxième partie de
saison que nous bâtissons les projets de demain.
Question piège : pour
toi le 9 février prochain, c'est quoi ?
Alors là, j'en sais rien...
La prochaine rencontre amicale des Bleus au Stade de France face à la Suède. Une première pour Gilardi, pour Balmont ou pour les deux ?
.... (Il rigole avant de
reprendre un air sérieux) Oh là ! Il ne faut jamais précipiter les choses. Comme
je dis souvent, c'est avec un grand plaisir que j'entends les gens en parler.
Cela veut dire aussi que je marche bien en club. Au niveau de la confiance,
c'est un plus indéniable. Maintenant une sélection, ça se mérite et il faut
rééditer plus d'une fois une sortie réussie pour attirer l'oeil des
sélectionneurs. Je ne me prendrai jamais la tête avec ça. Donc à votre question,
il n'y a que Gilardi qui pourrait y répondre, car c'est le seul qui a la
certitude d'aller au Stade de France et c'est surtout le seul qui y a sa place
réservée...
Est-ce que l'équipe
de France fait partie de tes espoirs cachés ?
Avant, je n'avais jamais
pensé à ça. Aujourd'hui, je vous avoue que les deux années qui viennent de se
passer, m'ont poussé à me dire : « pourquoi pas, finalement ? ». Mais le plus
dur est à venir car c'est souvent lorsque l'on commence à se poser des questions
et que l'on y croit que cela ne vient... jamais !
Justement un mois de
janvier parfait, avec certains matches à enjeu, n'est-il pas le dernier effort à
fournir pour convaincre le sélectionneur ?
Oui. Le mois de janvier
est pour nous un mois hyper chargé. Collectivement, il pourrait même être
déterminant au niveau des ambitions dans ce championnat. Nous devons aussi bien
grappiller des points pour le maintien que s'offrir des objectifs
supplémentaires. Dans ce sens, la qualification en coupe de France face à
Beauvais est importante car elle nous place d'entrée dans les meilleures
conditions pour la suite. Moralement, il n'y a rien de mieux.
La montée en puissance commence dès dimanche contre l'OM sur Canal +...
Marseille, c'est toujours
un contexte particulier. L'an dernier, j'avais perdu 1-0 avec Toulouse. J'ai à
coeur de faire un coup là-bas autant pour notre classement que pour nos
supporters qui devraient être nombreux à se déplacer. Si on réédite la même
performance qu'à Saint-Étienne avec autant de monde derrière nous, je suis prêt
à parier que cette fois-ci, nous ne perdrons pas.
cette semaine Les interviews de
Traoré, Battles, Adebayor, Rémy... Un mois avec Roudet (2
ème partie) Le déplacement à Beauvais vu par un supporter
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