Frédéric Antonetti :

"Compléter l'effectif"

France Football

 

 

A bientôt 46 ans, Frédéric Antonetti entame sa troisième saison avec l'OGC Nice. Il espère que ce nouvel opus sera de meilleure facture que le précédent. «Nous avons beaucoup souffert» confie-t-il. Une souffrance qui a donné beaucoup d'humilité à son équipe à l'heure de rechausser les crampons. Pour Francefootball.fr, Frédéric Antonetti fait le point sur la saison à venir et sur ses attentes. Finalement toute simple.

Frédéric, en tant qu'entraîneur, est-ce que cela vous choque de voir autant de changements parmi vos confrères ?

Il y a toujours des changements, que se soit en cours de saison ou durant l'intersaison. Ce qui a changé un peu, c'est qu'il y a des gens sous-contrat qui partent. Après il faut voir si cette tendance se vérifie dans le temps. Je n'ai pas assez de recul pour en parler. Je reste persuadé que l'entraîneur doit être le garant d'une certaine stabilité et d'une certaine continuité. Mais peut-être qu'aujourd'hui la donne a changé.

Avez-vous, vous aussi, songé à partir ?

Oui, bien sûr. A un moment donné, quand on a traversé une grande période de difficulté, j'ai eu des discussions avec les dirigeants. Je n'ai pas voulu prendre de décisions hâtives. Nous avons pesé le pour et le contre ; finalement le pour l'a emporté pour continuer une nouvelle saison.

Et comment s'est déroulée la reprise avec l'OGC Nice ?

La reprise s'est bien passée dans l'ensemble. Le problème pour un entraîneur, c'est de ne pas avoir un groupe définitif. Avec des joueurs qui sont sur le départ et d'autres qui ne sont pas encore arrivés, les trois premières semaines sont délicates. Non pas que ce soit difficile à gérer car nous avons un groupe cohérent et le niveau est bon, mais l'idéal voudrait que l'on ait un groupe complet à disposition. Mais c'est le football d'aujourd'hui qui veut ça. On a tellement allongé la période des transferts que les choses se font lentement désormais.

Vous semblez un peu agacé sur le sujet...

C'est toute la difficulté actuelle et personnellement je trouve ça anormal. Anormal que l'on puisse encore, après quatre ou cinq journées de Championnat, recruter. Je suis plutôt partisan pour que les transferts s'arrêtent à la première journée de Championnat mais pour ça, il faudrait s'harmoniser avec l'Europe et ça, c'est difficile.

Comment avez-vous trouvé le moral de vos troupes ?

Les joueurs vont plutôt bien même si certains sont encore dans l'expectative quant à leur avenir.

Comment abordez-vous cette nouvelle saison ?

On l'aborde avec beaucoup d'humilité parce que l'année dernière nous avons beaucoup souffert. Et en plus, nous n'avons pas de ressources nouvelles, donc on reste toujours avec un budget limité. Même si on peut garder en tête la dernière partie du Championnat car nous avons été performant.

Avez-vous parlé des objectifs de la saison à vos joueurs ?

Ecoutez, nous ne sommes pas encore entrés dans les discours. Ca ne fait qu'une dizaine de jours que nous sommes ensemble, que l'on s'entraîne. C'est une remise en route, on essaie de se remettre au point au niveau physique et puis j'attends d'avoir un groupe un peu plus défini pour véritablement entrer dans les détails.

Vous voulez garder la même dynamique que la fin de saison ?

Absolument ! Je pense que le fait d'avoir souffert tous ensemble, d'avoir agi dans la difficulté, d'avoir surmonté cette épreuve, va nous servir. Ca a créé des liens.

Un mot sur le recrutement...

S'il n'y a pas de départ, il y aura peut être deux arrivées. Et suivant les départs, il faudra compléter l'effectif. Car certains ont un bon de sortie parce que ça fait plus de quatre ou cinq ans qu'ils sont ici et ils veulent voir autre chose. Ce qui est tout à fait normal à mon avis. On va voir comment cela va se passer dans les prochains jours. Mais dans l'état actuel des choses, mon groupe est compétitif et je n'attends que deux joueurs si mon équipe reste comme elle est.

Qui a un bon de sortie ?

Ce sont des joueurs qui ont souhaité partir. Il y a Cédric Varrault, Jacques Abardonado et Florent Balmont pour parler des principaux. Marama Vahirua ? Il y a des discussions. Normalement, il reste mais ça fait quatre ans qu'il est là. Disons que dans l'ensemble, tous ceux qui ont fait plus de trois ans ont un bon de sortie. C'est la politique que l'on a voulu avoir. Après bien sûr, il y a des discussions à avoir car il faut que tout le monde y trouve son compte. Mes joueurs ne partiront pas à n'importe quel prix. Il faut des discussions mais pour celui qui a fait trois ans plein, on est assez ouvert au dialogue.

Vous êtes conscient que tous les entraîneurs n'adoptent pas la même approche ?

Chacun réagit selon le club où il est et le moment où il est arrivé. Il n'y a pas de règle pour ça.

Que peut-on vous souhaiter de mieux pour cette saison avec l'OGC Nice ?

Un bon maintien car l'année dernière on s'est fait peur. Le stade n'étant pas encore construit, nous n'avons pas encore franchi une étape, un pallier pour améliorer nos finances. Il faut être patient. Ce n'est qu'un retard du calendrier je pense. On espère tous que les choses se décanteront au mois de mars 2008 avec les nouvelles décisions de la municipalité.

Et vous espérez être de cette nouvelle aventure... ?

Oui, mais vous savez, vous m'avez parlé des entraîneurs qui changent, et ce sont les circonstances qui décident. Avant tout, ce sont les résultats sur le terrain qui sont importants et la relation avec les gens. Et pour l'instant, ça se passe assez bien.

 

 

 

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