Frédéric Antonetti :

"Objectif 42 points"

Eurosport

 

 

Frédéric Antonetti, comment qualifieriez-vous le début de saison de Nice ?

F.A. : Il est bon. On a 14 points, on a fait de bons matches à domicile d'autant que nous revenons d'une saison délicate. Vous savez, on essaie de faire le mieux que l'on peut avec les moyens que l'on a. C'est pour cela qu'on ne s'est jamais fixé de tableau de marche.

Ce bon début a de quoi surprendre compte tenu des résultats de la saison dernière...


F.A. : Personne ne s'en est aperçu mais l'an dernier nous avons très bien terminé notre championnat. Au cours des dix-sept dernières journées, nous avons été une des équipes les plus performantes avec 27 points glanés. Seulement on ne retient que notre première partie de saison. Personne n'a souligné par la suite que l'équipe avait été performante. On a beaucoup souffert l'année dernière, on a cravaché pour s'en sortir. Vous savez les joueurs ont réalisé un véritable exploit de se maintenir. On était dans une situation délicate, bon dernier de Ligue 1. Aujourd'hui, on n'a pas envie de revivre le même cauchemar. Et puis, je dispose d'une équipe très compétitive.

Vous insistez beaucoup sur la notion de solidarité, de bloc équipe mais Nice c'est aussi du talent à l'image de Koné ou d'Ederson ?


F.A. : La valeur individuelle d'un joueur n'est rien sans un collectif. Mais c'est vrai que le talent peut faire la différence. Et oui, nous disposons du talent nécessaire ici pour faire basculer le cours d'un match.

L'intersaison a plutôt bien été gérée avec l'arrivée de quelques joueurs d'expérience qui apporte un vrai plus au onze niçois.

F.A. : Vous savez, on a peu de moyens. Qui est-ce qu'on peut faire venir à Nice ? Des joueurs en fin de carrière même s'ils ont encore beaucoup de talent : Laslandes, Hognon et Echouafni. Ou des joueurs revanchards qui sortent d'une saison difficile, c'est le cas de Bamogo ou de Hellebuyck. A Nice, on cherche à relancer des joueurs tout en essayant de faire connaître des jeunes qu'on lance dans le bain. C'est notre politique.

Nice semble évoluer dans un climat plus apaisé et serein, est-ce que le bon début de saison peut aussi s'expliquer ainsi ?

F.A. : Comme dans tous les clubs du monde, à Nice comme ailleurs, quand il n'y a pas de bons résultats, c'est la crise. C'est ce qui s'est passé pour nous l'an dernier. Quand l'équipe fait de bons résultats, on a l'impression que tout va bien mais je ne suis pas dupe. Je sais qu'en cas de contre-performances, tout sera remis en cause. Mais cet état de fait n'est pas propre à Nice.

Vos bons résultats vous incitent-ils à revoir vos objectifs à la hausse ?

F.A. : On va pas viser plus haut que le maintien, on ne va pas se prendre pour ce que l'on n'est pas. Nice possède le 19e budget, ça signifie quelque chose tout de même. La saison est encore très longue. L'an dernier, plusieurs équipes ont fait un bon départ et ont terminé en deuxième partie de tableau. L'important c'est d'arriver le plus vite possible à 42 points, après on avisera. Et puis, il y a tellement de paramètres qui entrent en compte et que l'on ne peut pas maîtriser comme les suspensions ou les blessures.

Justement l'OGC Nice a-t-il la profondeur de banc nécessaire pour pallier les absences actuelles de Koné, Kanté, Rool ou Lloris ?

F.A. : Non, je ne pense pas. Dans notre recrutement, nous avons privilégié la qualité à la quantité. Si on a trop de blessés, à un moment donné, ça risque de se compliquer. On peut faire face quinze jours pas plus. On a beaucoup de jeunes de qualité mais tous ne sont pas prêts. On peut en lancer un mais pas tous en même temps.


  

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