Frédéric Antonetti:

«Nice n'a pas été aidé»

 

Extrait l'Equipe

 



Les temps sont durs à Nice et la saison dernière, avec sa huitième place en L1 et sa finale perdue face à Nancy (2-1) en Coupe de la Ligue, semble loin. A la veille d'aller à... Nancy en Coupe de la Ligue pour des retrouvailles épicées, les Aiglons sont bons derniers de L1 avec un point pris en six journées. Frédéric Antonetti, l'entraîneur du "Gym", revient sur les faiblesses azuréennes du moment : l'état d'esprit des joueurs et... l'arbitrage.

«Frédéric Antonetti, quelle est l'ambiance à Nice après votre nouvelle déconvenue à Troyes (2-0) ?

Elle est bonne, que ce soit chez les joueurs, le staff ou les dirigeants. Je ne vais pas vous dire que c'est serein, ce serait exagéré. On a tous conscience qu'on a besoin de points et vite.

Les défaillances de Nice sont de quel ordre ?

On doit absolument être plus efficace dans les 18 derniers mètres. Ca passe par une plus grande concentration, une plus grande détermination. On paie peut-être aussi notre bonne saison de l'an passé. Inconsciemment, certains ont peut-être pensé qu'il y aurait une continuité naturelle, qu'on allait enchaîner automatiquement cette saison. C'est pour ça qu'il faut retrouver cette rigueur, cette vigilance qui faisait notre force l'an passé.

Vous avez aussi évoqué l'arbitrage à plusieurs occasions...

Attention, je ne dis pas que c'est la cause unique de nos soucis. Même sans ces erreurs, on serait mal classé, mais on serait trois ou quatre places plus haut. Ce n'est pas négligeable. C'est un fait : Nice n'a pas été aidé. Encore face à Troyes, l'arbitre s'est laissé abusé. Le tacle de Fanni était spectaculaire mais il ne touche pas le Troyen qui se roule trois heures par terre. S'il y avait la vidéo, il ne se serait pas resté au sol car on aurait vu qu'il n'était pas touché, c'est lui qui aurait été pénalisé. Ca règlerait 70% des problème, ce n'est pas rien. Ce qui s'est passé en Italie, les scandales, les affaires, ça ne doit pas nous laisser indifférent... L'équipe qui domine le championnat est régulièrement préservée par l'arbitrage. Je sais bien que les arbitres sont des hommes. Mais quand on regarde bien, il y a pas mal de décisions curieuses, qu'on ne voit pas forcément mais qui ont leur importance. Ce serait une bonne étude à faire et pas difficile en plus. Mettre à chaque journée neuf personnes chargées de noter les anomalies. On aurait des surprises. Moi, j'en regarde six et je me fais une bonne idée.

Vous retrouvez Nancy. Est-ce un remake de la dernière finale de Coupe de la Ligue ?

Si ça avait été une autre équipe, ça aurait été pareil. Je ne crois pas qu'on doive puiser des ressources dans l'opposition, en s'appuyant sur l'idée de revanche. On doit les trouver au sein de notre groupe. C'est aussi une occasion de donner du temps de jeu à ceux qui en ont moins. Et ça fait plusieurs années que je me sers des épreuves de Coupes non pas comme un objectif, c'est bien trop aléatoire, mais pour installer une dynamique. Positive, évidemment. Et, jusqu'ici, ça ne m'a pas trop mal réussit. Regardez l'année dernière...»