Frédéric Antonetti:

«Le 22 avril, c'est loin»

 

Extrait L'Est Républicain

 

 

Frédéric, pourquoi semblez-vous persuadé que ce Nice-Nancy comptant pour la 31e journée de L1 n'aura pas d'incidence sur la finale ?

Dans le football, ce n'est pas comme au cinéma. Le scénario n'est jamais écrit d'avance. Qui aurait pu envisager un succès de Liverpool lors de la dernière finale de la Ligue des Champions alors que le score était de 3-0 en faveur du Milan AC ? Chaque match a son histoire.

Le vainqueur, s'il y en avait un ce samedi, prendrait-il toutefois un ascendant psychologique ?


Difficile de penser une chose pareille. Car il se passera encore beaucoup de choses d'ici la finale de la Coupe de la Ligue. Le 22 avril, c'est loin. Entre le rendez-vous de samedi au stade du Ray et celui à Saint-Denis, il y aura forcément du changement dans la composition des deux équipes.

« Dans la même catégorie que Nancy »


En disant cela, vous ne prenez aucun risque puisque l'ASNL a adopté la règle de l'alternance au poste de gardien, avec Gennaro Bracigliano en L1 et Olivier Sorin en Coupe...


Chez nous aussi, les goals tournent en fonction de la compétition. Notre titulaire en championnat, Damien Grégorini, laissera sa place à Hugo Lloris le 22 avril. Depuis l'entame de la Coupe de la Ligue, notre deuxième gardien sort d'excellentes prestations. Il nous a grandement aidés à rejoindre le Stade de France.

N'est-ce pas frustrant pour Damien Grégorini ?

Non. Le rôle de chacun a été clairement défini au début de la saison. Quand on prend des engagement, ça me semble normal de les tenir. Tout ça n'est pas lié à la valeur de Grégorini. Idem, d'ailleurs, pour Bracigliano à Nancy. Je suis bien placé pour savoir que le gardien numéro un de l'ASNL possède beaucoup de talent. A l'aller, c'est lui qui nous avait empêchés de gagner (0-0). Cette rencontre avait également été marquée par l'expulsion méritée de Lécluse en fin de première mi-temps après deux grosses fautes commises en quelques secondes sur Baky Koné.

Que pensez-vous du parcours réalisé par les Nancéiens ?

C'est fort. Mais franchement, cela ne me surprend pas. Ils sont animés d'un remarquable état d'esprit qu'ils ont développé en travaillant dans la continuité. Plusieurs joueurs sont au club depuis longtemps. Lorsque j'avais rencontré l'ASNL avec Saint-Etienne en L2 il y a plus de deux ans, j'avais senti une vraie cohésion entre les Nancéiens malgré leurs résultats difficiles à l'époque. Il faut de la stabilité pour réussir. Je le répète souvent à Nice où j'en suis à ma première saison.

A ce propos, comment qualifieriez-vous la situation de l'OCGN aujourd'hui ?

Notre douzième place correspond à notre niveau. Nous ne pouvons pas rivaliser avec les poids lourds du championnat. En fait, on boxe dans la même catégorie que Nancy. Et encore, contrairement à l'ASNL qui dispose déjà d'un bel outil de travail avec Marcel-Picot, nous attendons la construction de notre nouveau stade.

La prochaine enceinte que vous allez découvrir, c'est le Stade de France le 22 avril. Vous n'y avez jamais mis les pieds, paraît-il...

Effectivement, je ne connais pas ce lieu magique. A plusieurs reprises, j'ai eu l'occasion d'aller assister à un match là-bas. Mais au fond de moi, je m'étais fait une promesse. Je m'étais juré d'y aller pour la première fois en tant qu'entraîneur avec mon équipe. Comme je ne suis pas sélectionneur des Bleus et que je n'imagine pas le devenir, cela aurait pu ne jamais arriver ë(amusé)... Car une participation à une finale de Coupe reste un moment rare.