Antonetti : "Nice a envie de grandir"

Extrait Eurosport
 

"Fredéric Antonetti, vous êtes le nouvel entraîneur de l'OGC Nice. Comment s'est déroulée votre arrivée au sein du club ?

F. A. : Elle s'est déroulée normalement. On peut même dire bien. Avec les joueurs, on apprend maintenant à se connaître depuis deux bonnes semaines. Ça s'est bien passé.

Vous entraînez Nice après avoir connu des clubs très populaires comme Bastia ou évidemment Saint-Etienne. Retrouvez-vous ce même état d'esprit ?

F. A. : C'est différent. C'est un club à forte identité avec une envie de grandir et beaucoup d'attente au niveau du public. Il y a un véritable engouement. Nice est une grande ville, une ville de football mais tout le monde a sa propre identité. Il y a ici un passé comme à Saint-Etienne et beaucoup d'ambition avec notamment un projet de nouveau stade.

A l'intersaison, vous avez été assez actif avec les arrivées de Rool, Koné, Yahia, Tchato entre autres...

F. A. : Par le passé, l'OGCN a également été actif sur le marché. Je me souviens que lors de leur montée en Ligue 1, les dirigeants avaient fait signer dix ou douze joueurs. Tous les ans, ils ont pris entre cinq et huit. On reste dans la moyenne.

Comme qualifieriez-vous votre recrutement ? Vous avez cherché à assurer votre base défensive avant tout...

F. A. : Vous savez, on est parti sur des besoins avant tout. Défensivement, nous avons pris Fanni, Yahia, Tchato. Au milieu, Rool et Koné devant. Nous avons fait de notre mieux avec nos besoins. On va essayer de prendre un autre attaquant.

Cet attaquant sera-t-il Mamadou Bagayoko ?

F. A. : Je n'en sais rien. Nous sommes en contact avec lui mais je ne peux pas en dire plus. Ça se joue dans les coulisses...

Pour ce qui est du championnat à venir, quel est votre objectif ?

F. A. : Le club veut grandir. Quand on parle d'objectifs, il faut regarder de près les forces des uns et des autres. En étant réaliste, sans que personne ne soit étonné, on peut affirmer que dix équipes sont en avance sur nous, aussi bien structurellement et financièrement. Ce que l'on veut, c'est bien finir, ne pas se faire peur et bâtir une équipe et un projet. Après entre finir douzième et sixième, ça ne se joue pas à grand chose. Il faut rester très prudent en sachant que des équipes comme Marseille, Paris ou Bordeaux ne vont pas faire tous les ans des championnats à 45 ou 50 points.

A vous entendre, on a vraiment l'impression que vous vous engagez sur du long terme...

F. A. : J'ai pour habitude de travailler dans le moyen terme. Dans le football, le long terme n'existe pas. J'arrive, je fais un état des lieux. Le club est dans une situation précise. Quand je partirai, je veux qu'il soit beaucoup mieux. C'est ce que j'ai réussi avec Bastia et Saint-Etienne. J'espère recommencer à Nice.

Vous parlez d'état des lieux. Quel est-il ?

F. A. : Pour faire simple, l'OGCN est un bon club de Ligue 1. C'est un club sain avec un état d'esprit exemplaire. Financièrement, de bonnes choses ont été faites. Nous arrivons à une autre étape et pour passer à l'échelon supérieur, nous avons souhaité conserver une base de joueurs : Varrault, Roudet, Traoré, Vahirua, Balmont... On a voulu compléter cet effectif avec des moyens inférieurs à ceux des dix premiers.

Ce championnat, vous allez le débuter sans José Cobos qui a pris sa retraite. Regrettez-vous de ne pas pouvoir compter sur lui ?

F. A. : Il avait un choix à faire. Je dis toujours que les joueurs emblématiques doivent réussir leur sortie, il l'a fait en entrant dans le staff. Il m'aide beaucoup dans la relation avec les joueurs. Mais c'est vrai que sur le terrain, ç'aurait été bien. Il a joué avec nous le premier match amical, ça reste un très bon joueur. Mais à 37 ans, il était normal qu'il pense à sa reconversion.

Qui va hériter du brassard de capitaine ?

F. A. : Il y a des joueurs leaders. Il y a des hommes comme Echouafni, Traoré ou des Niçois comme Varrault qui peuvent faire l'affaire. On va réfléchir à cela.

En ce qui concerne les coupes, avez-vous un objectif précis ?

F. A. : C'est difficile. Les coupes restent aléatoires, il faut avoir de la chance au tirage, jouer à domicile... Mais évidemment un bon parcours nous ferait plaisir. Mais la priorité reste au championnat.

Une dernière question plus globale. Quel est votre favori pour cette saison 2005/2006 ?

F. A. : Je ne vais pas être original, Lyon est en avance sur tout le monde. Après, je pense que Monaco sera là. Le club n'a perdu personne et s'est même renforcé. Paris réalise aussi quelque chose de pas mal. Marseille, c'est plus flou. Lens est aussi intéressant car le club a misé sur la stabilité et recruté Dindane. Après, cinq ou six formations ne sont pas très loin comme Toulouse qui a fait un gros effort de recrutement.
 

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