Baie des Anges et Bassin d'Arcachon, les deux bonheurs de Gernot Rohr
 

                                                            

 

LEGE (AFP) - S'il vit au quotidien en Baie des Anges, Gernot Rohr, l'entraîneur de l'équipe de football de Nice (L1), n'en oublie pas son autre terre d'adoption, son autre bonheur, le Bassin d'Arcachon, où il revient volontiers humer l'air du large.

Il arrive tranquillement au stade dans une modeste voiture immatriculée 33, les mains dans les poches d'un survêtement blanc, serre des pognes amies, regarde les photos qu'on lui tend, tapote les joues des enfants. A Lège, sur les bords du Bassin, Gernot Rohr est chez lui.

Rien d'étonnant à cela. Il est un enfant adoptif de la région, propriétaire d'une belle villa dans le hameau de Claouey, acquise du temps où il jouait aux Girondins de Bordeaux avant de les entraîner. Propriétaire aussi d'un hôtel réputé du Cap-Ferret, le petit Saint-Tropez de la côte atlantique, où, à une quinzaine de kilomètres, les célébrités se cachent parmi les pins.

Gernot n'est pas en vacances -les apparences sont trompeuses-, mais conduit depuis lundi l'encadrement technique et les joueurs niçois en stage d'oxygénation sur les plages aquitaines, profitant de la pause du Championnat, avant la reprise samedi à Monaco pour le derby de la Côte d'Azur.

"Ce match, on va essayer de l'aborder comme à l'aller (victoire des Aiglons 1-0 au stade du Ray, ndlr): il nous faut avoir la même ambition et aller de l'avant. Mais Monaco est redoutable, et en particulier sa ligne d'attaque avec Giuly, le leader de l'équipe, Rothen, Nonda et Prso", dit-il.

Le petit coup de moins bien de Nice, ces dernières semaines, ne l'inquiète guère. "J'ai toujours dit qu'on allait un jour marquer le pas et je suis même étonné que notre baisse de régime soit arrivée si tard", explique-t-il.

"Mais c'est une saison toujours formidable pour nous: n'oublions pas qu'on a failli jouer en National et nous sommes toujours dans la première moitié du Championnat", positive-t-il.

"Il nous reste sept matches et beaucoup de choses à faire. On va essayer de renouer avec la victoire et l'équipe, qui est loin d'être désabusée, veut finir bien. Une petite récompense serait formidable, et une récompense, ça commence par la Coupe Intertoto", se prend à espérer Gernot.

Au boulot maintenant pour diriger les siens lors d'un match tout ce qu'il y a d'amical (9-0) contre une sélection locale d'amateurs. La recette -il l'a voulu ainsi-, sera versée aux ostréiculteurs victimes du pétrole qui fuit des soutes du Prestige depuis des mois.

"Les huîtres, elles n'ont jamais été aussi bonnes et on n'a jamais eu des plages aussi propres", commente le Niçois parlant de l'océan. Des gens du coin le pressent de questions: "A quand le retour en Gironde?"

"On ne sait jamais, la vie...", élude Gernot, qui vient de prolonger avec l'OGCN pour deux ans. "Et vous restez ici (domicilié sur le Bassin)?" "Oui, nous n'avons pas trouvé une aussi belle maison avec vue sur mer"...