Pancho Abardonado:
"L'envie d'aller au charbon ensemble"
Extrait
Ça y est Pancho, le Gym tient enfin sa première victoire cette année...
Comme tu
dis, enfin ! Ça fait du bien pour la confiance... Dimanche et lundi, on en a
bien profité et mardi, on a remis le bleu de chauffe.
On te sent soulagé...
Plus que
ça. C'est un gros, gros ouf de soulagement. Il ne fallait que ça pour nous
lancer.
Comment le groupe a-t-il réagis dans le vestiaire après la rencontre ?
On a pu
faire notre cri de guerre. Pour être franc ça nous manquait drôlement !
Cédric Varrault
buteur, tout un symbole...
C'est un
vrai Niçois ! Il est au club depuis longtemps. Que ce soit lui qui marque nous a
tous fait plaisir. Il se donne toujours à fond pour le maillot, il livre le
meilleur de lui-même. Je suis heureux qu'il en soit récompensé ! En plus, sur ce
match, il en marque deux (sourire)...
Comment as-tu vécu la
décision de Cédric de rendre le brassard ?
Il a eu
une discussion avec Roger Ricort et le coach. Après il a pris la décision qu'il
jugeait bonne.
Personnellement,
comment appréhendes-tu ce nouveau rôle ?
J'ai été agréablement surpris que le coach me demande de prendre sa succession... Pour ma part, que j'aie ou non le brassard ne change rien. Je reste le même.
De toute évidence tu étais déjà un leader naturel...
Je ne
sais pas... Je m'arrache pour le Gym car c'est un club que j'aime. Comme je l'ai
fait auparavant à Marseille ou à Lorient. Avec l'OM, on m'a donné le brassard à
l'âge de 20 ans et à Lorient à 22 ans. J'étais jeune, mais ça n'a pas engendré
de pression particulière. Je m'investis à fond dans tous les cas ! Je
continuerai à applaudir l'arbitre quand il prendra une décision en notre faveur,
pour l'encourager à recommencer (rires). Et inversement, j'irai toujours lui
dire si j'estime qu'il fait une erreur.
Pour ce premier match comme capitaine titulaire à plein temps, le Gym a gardé sa
cage inviolée...
C'est
toute l'équipe qui a bien défendu. Les deux attaquants ont fait un harcèlement
permanent, nos milieux ont mangé les leurs, Hugo a fait l'arrêt qu'il fallait
devant Savidan et nous derrière nous nous sommes contentés de ramasser les
miettes. L'état d'esprit a été excellent. Et l'on a récolté les fruits de cette
combativité en gardant pour la première fois notre but vierge. Ça redonne
confiance à tout le monde et c'est de bon augure pour la suite.
Néanmoins, on sent
que sur certaines phases, l'équipe a toutefois tendance à paniquer. On la sent
inhibée par le stress...
Quand on est en manque de résultats, il est normal que la confiance fasse défaut. Mais le meilleur antibiotique, c'est le travail.
Ton entente avec Cédric Kanté semble se parfaire peu à peu ?
C'est un
garçon qui a une bonne mentalité. Il colle parfaitement à l'esprit du club.
C'est un bon défenseur qui aime aller au feu. Avec Anthar, Rod, les deux Cédric
et Olivier, on s'entend très bien sur et en dehors du terrain. C'est primordial
pour aller tous dans le même sens. C'est une chose que l'on ne ressent pas dans
tous les clubs. C'est pour cela que je n'étais pas plus inquiet que ça ! On a
tous l'envie d'aller au charbon ensemble.
Peut-on dire que la confiance est complètement revenue aujourd'hui ?
Le match de Valenciennes nous a lancés. À nous désormais de confirmer. Si c'est le cas, on pourra dire que la confiance est revenue.
À défaut, on dira que la chance a tourné du côté de l'OGCN...
Elle est
revenue en toute fin de match contre Valenciennes. On a été récompensé par le
brin de réussite qui nous fuyait jusque-là, jusqu'au but de Cédric en fait. Nous
n'avons vraiment pas eu de réussite les six premiers matchs. On a eu cinq à dix
occasions par rencontre sans en tirer profit. Et en défense, la moindre erreur
dans le placement, dans l'appréciation du ballon s'est payée cash ! On se disait
:« merde, comment ça se fait », ça ne pouvait pas durer ainsi... Il aura quand
même fallu mettre trois buts pour ouvrir le score contre Valenciennes !
Le penalty sur le
poteau qui rebondit sur Grondin et qui rentre... C'est un signe...
Espérons ! On verra contre Lille.
Contre Valenciennes, le soutien indéfectible de la part des supporters a-t-il pesé dans la balance ?
C'est très important ! Plus qu'on ne le croit. On avait perdu cinq matchs sur six (sic)... Autant dire que connaissant le caractère bouillant des supporters niçois, ce fut un grand moment de se voir soutenus tout au long de la rencontre. On a besoin d'eux. Sur ce match, ils ont été géniaux, ils ne nous ont pas lâchés.
Face à Valenciennes, de l'extérieur, on a eu l'impression de voir l'équipe jouer avec le feu sacré. La grande unité était de rigueur...
Il y a eu
beaucoup d'envie tout au long de la rencontre. On était dos au mur, l'entraîneur
nous avait prévenus, mis en garde avant le match. On savait que Valenciennes
était une bonne équipe. Mais on voulait par-dessus tout prendre ces trois
points. Faire le petit plus qui fait la différence. On est allé les chercher car
on a bousculé l'adversaire.
C'est peut-être là
que le Gym a péché précédemment ?
Si l'on regarde bien, le match de Nantes et son contenu étaient le même pratiquement. Mais il ne faut pas avoir peur de le dire, contre les Canaris, nous avons été volés. Le coup franc en fin de partie était imaginaire ! Et il nous coûte cher.
Quand une équipe est moribonde, en proie aux doutes, tous se mettent à chercher l'origine du problème. Quelle était-elle selon toi ?
C'est
général, je dirais. Chaque erreur se payait cash, la réussite nous fuyait, ça
s'enchaînait mal...
Le calendrier était
somme toute relativement difficile...
Avant Valenciennes, nous avons joué cinq fois à l'extérieur sur sept rencontre, en comptant la coupe de la Ligue. Sans se chercher d'excuse, ce n'était pas évident. En plus, chez nous on se fait entuber contre Nantes et l'on tombe sur Lyon qui est au-dessus du lot. Là, on a joué à domicile contre Valenciennes, on a vu la différence...
Ces péripéties aussi inattendues que pénibles vous ont-elles rendus plus forts encore ?
C'est
dans ce genre de situation que l'on grandit. Il faut connaître ça pour savourer
les jours meilleurs. Le championnat est encore long. Pour les jeunes de
l'équipe, c'est important de vivre des moments
difficiles, c'est là qu'on apprend et que l'on se forge un caractère. Ça
renforce mentalement !
Tout est entré dans l'ordre, ou est-ce le seul premier pas quia été effectué vers un retour à la normale.
Le plus difficile sera de confirmer ! Le match à Lille sera capital pour enchaîner. On connaît bien cette équipe lilloise, à nous de faire comme Milan et de les empêcher de jouer. Il faudra du coeur pour prendre des points. C'est une formation qui a le niveau Ligue des Champions, il faudra donc faire le meilleur match possible et tout donner pour faire un résultat.
Nice s'est incliné 4 à 0 l'an passé, que faudrait-il au Gym pour éviter pareille déconvenue ?
Il faut se servir du match de l'an passé. Nous devons croire en nos possibilités. Nous devons être convaincus de la force de notre équipe, être conquérants, presser haut... Sinon, mieux vaut rester à la maison !
Ayant joué cette semaine en coupe d'Europe, ils seront peut-être éprouvés sur le plan physique...
Je ne
crois pas. Quand on fait un bon résultat, la fatigue s'élimine plus vite, on se
régénère à une vitesse incroyable. En obtenant le nul contre Milan, ils ont fait
le plein de confiance. Ce sera un vrai combat et un gros défi physique.
Quel message le
nouveau capitaine adresserait-il aux supporters du Gym ?
Continuez
comme ça! C'est vraiment magnifique ce que vous faites. Nous ferons tout pour
vous rendre heureux, car quand vous l'êtes, c'est sur nous que rejaillit ce
bonheur ! On ne lâchera rien, on se battra jusqu'au bout. On vous aime.
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